QUELQUES POEMES EXTRAITS

DE L'AMOUR A FLEUR D'AME

 

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Christian Méchin et Pierre Brandao....................... Couverture du recueil

 

SAINT-VALENTIN

J'ai cueilli dans le pré de mon âme amoureuse
Un arc-en-ciel de mots qui te veulent heureuse ;
De l'ensemble ai formé pour braver le destin
Le bouquet de passion pour ta Saint-Valentin…

Miroitant de couleurs les pétales respirent
Le souffle saccadé du désir qui chavire…
Ils courent sur le fil gardant leur bonne odeur,
Se reposent enfin dans l'écrin de ton cœur…

J'ai saisi sur le flanc d'une raison timide
L'edelweiss qui rougit d'une pensée avide…
Chaque abeille d'amour se fond dans ton essaim,
Et butine ton miel au plus chaud de ton sein…

Eclatants de splendeurs et d'énergie vitale,
Mes vers se sont enfuis vers toi et sans escale ;
Reçois-les tendrement en vase parfumé,
Qu'il est si bon parfois de se savoir aimé !


CORPS DE MER

Le mouvement cadencé des vagues
T'imprègne d'un succulent plaisir,
Et tangue le bassin qui divague,
Effondré par un puissant désir…

Le ressac insensé sur tes hanches
Eclabousse le tendre marin ;
Il épouse une écume si blanche
Que la passion de la mer l'étreint…

La Mer a un corps de femme,
C'est la femme des sens nouveaux,
S'y baigne simplement l'âme,
L'âme écarlate à fleur de l'eau.

Les remous au chant plaisant soupirent,
Symphonie portant le cri cinglant,
L'onde traverse l'immense empire
D'un Eros au triomphe éclatant !

Et la mer éternelle maîtresse
S'étourdit d'avoir tant sublimé !
Besoin de repos et de tendresse,
Elle sait comme il est bon d'aimer !

La Mer a un corps de femme,
C'est la femme des sens nouveaux,
S'y baigne simplement l'âme,
L'âme écarlate à fleur de l'eau.





LE MACON


J'accroche des panneaux aux figures silence
Sur des nuages froids
....................supports de ma souffrance...

Ainsi je peins ce rêve au vent vision d'un soir
Sur une toile noire
....................Où veille l'encensoir...

Le ciment acide de mes sanglots
S'esclandre au soleil des quatre saisons.

J'éclabousse un plafond de briques essentielles
Et un parfum amer
....................Etourdit ma cervelle...

Ainsi je crains ce rêve au désir illusoire
En une voile noire
....................Où s'abrite l'histoire...

Le ciment acide de mes sanglots
S'esclandre au soleil des quatre saisons.

Et je claque la porte au marbre étincelant !
Et au sable du temps
....................Je balance les ans !

Ainsi je feins ce rêve au sein échappatoire,
Sur l'érotique mur d'un lunaire manoir !

Le ciment acide de mes sanglots
S'esclandre au soleil des quatre saisons.

 

LE SAC D'AMOUR DIVINE
" Ballade du trottoir éternel "

Tu as la peau couleur de sang,
Et un regard trop indécent
Qui fixe plus nu que ton corps
Les porte-monnaies remplis d'or.

Seule dans la nuit étoilée
Tu ne sais qui ensorceler
Et dans ta presque nudité
Recherche un homme à habiter...

Au coin d'la rue tu vois soudain
Des yeux dont tu sais le dessein,
Alors prenant ton sac à main
Tu vas vers lui gagner ton pain.

Dans la chambre avec l'inconnu,
Qui t'admire toi toute nue,
Tu te faufiles sous les draps
Pour le plaisir d'un grossier rat.

Mais lorsque la passion prit fin
Ignorante de ton destin
Ta gorge sous ses fortes mains
A résisté longtemps en vain...

Tu as la peau couleur de sang,
Et un regard trop indécent ;
Tu as le corps bien trop dément,
Un sourire ... si déroutant !

Toi dans le tréfonds de l'abîme
Comprend pourquoi ce triste crime
Lorsque l'inconnu se débine
Avec le sac d'amour divine ...

Avec le sac d'amour divine ...


LE VERS

Le vers bat à la sensation.
- Je pleure - et l'encre salée file
Sur le papier plein d'émotion.
- Je ris - et le stylo débile
Claque sur le bateau fragile !

 

Le vers bat à la sensation.
- Silence - et morne pensée crisse
Seule en une voie d'abjection.
- Ténèbres - et le cœur se plisse
Devient l'encre de la malice !

 

Le vers bat à la sensation.
- Musique - à douce odeur mystique
Danse à la sourde incantation.
- Plaisir - à la chambre nudique
Où se dresse l'ombre magique…

 

Le vers bat à la sensation.
- Il pleure ! - et l'encre salée file
Sur un papier plein d'émotion.
- Il rit ! - et le stylo débile
Claque sur le bateau fragile !

Le cœur griffe à son intuition…


MOHAMED

Mohamed se cache !
Mohamed se cache !
Dans l'étroit fourré
Fort désespéré.
Mohamed a peur
Les chiens aboyeurs
Chassent à tue-tête
Et lui font sa fête !

Mohamed se terre !
Mohamed se terre !
Au coin de ce mur
Parsemé d'injures.
L'Arabe a tremblé
Quand l'a appelé
Le souffle assassin
Du bon citadin !

Mohamed se fige !
Mohamed se fige !
Devant ces regards,
Devant ces poignards
L'Arabe en sueur
Révèle l'horreur
Cynisme normal
De l'homme animal !

Mohamed tu pleures !
Mohamed tu pleures !
Eclate un soupir,
Indécents sourires !
Mohamed courbé
Par un choc d'acier
Sent que son destin
Est sans lendemain.

Mohamed succombe !
Mohamed succombe !
Dans son dernier râle
Crache un sang normal
Mohamed se meurt !
Mohamed se meurt !
Ainsi jusqu'au jour
Sans soin ni secours !

Mohamed est mort !
Mohamed est mort !
Son linceul de gris
Est teint de mépris.
Mohamed est miasme !
Mohamed est miasme !
Bouffé par la haine
Qu'un "justicier" sème !



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