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Voilà un petit bout de moi :
Je suis né à Martigues en 1977 ( le 24 novembre pour les curieux ) et j'y vis encore.
Après un bac littéraire, j'ai traîné un an et demi en fac de psychologie.
Depuis trois ans je travaille dans le milieu de la sidérurgie.
La première fois que j'ai écrit j'avais 18 ans, quelques trucs mièvres au possible, et j'ai arrêté assez rapidement. Je m'y suis remis pendant l'été 2002 et depuis j'écris de temps en temps.
J'ai une culture littéraire assez pauvre. Je lis très peu, pour ne pas dire pas du tout, et le très peu n'est que de la poésie, spécialement Eluard et Supervielle.
J'adore la vie la nuit, la musique, le cinéma, Dali, la mer (méditerranée), et la liberté sous toutes ses formes.
Je déteste les réveils, les endives et tout ce qui nuit à la liberté !

 

 

SOMMAIRE

Amour
Brouillon d'étoiles
Ce qui nous sépare
Cicatrice du ciel
Croire au sang
Etoiles et néons
Grenades
J'aimerais encore
Je t'aime
La cinquième saison
Les jours brûlent
Ma couleur préférée
Plafonds inconnus
Silence
Tout un corps sous une femme

 

Amour


à chaque baiser osé
au soleil de l'espoir
la poussière des jours
se rassemble en étoiles
dans le secret des nuits

malgré la solitude
les falaises du sang
l'hématome d'amour
les carcans à l'élan
j'envoie mes papillons
pour épouser tes rêves
au miroir de la lune
où tes yeux traînent encore

s'il ne faut que du temps
j'attendrai la saison
où l'épi des cheveux
souhaite les champs blonds
et si tu penses à moi
je cueillerai ton cœur
des lèvres aux ciseaux
et un gant de lumière

 

 

Brouillon d'étoiles

théorème d'amour
aux vérités boiteuses
probabilités folles
contradictions sourdes
rides exponentielles
en ratures du coeur

girouettes perdues
aux soleils empalés

sans plan aux perspectives
le galbe est sans souffle
les grappes saignent trop
loin du cep de la sève

encéphalogramme
kaléidoscopé
lambeaux en expansion
aux couleurs éclatées
aux milles coins des yeux

l'espoir sans cintres
étouffé dans les torchons
les brouillons d'étoiles
épinglés dans le dos
je creuse mon cercueil
sur le béton des nuits

 

 

Ce qui nous sépare


mer d'étoiles kidnappée
par l'éther enfui trop tôt

l'orchidée semée aux yeux
le crâne sur ses genoux
dans le ventre des nuages

les montagnes de l'amour
fendues en vagins d'angoisse
par la foudre de l'absence
à l'éternuement de l'âme

glaciers éternels fondants
par un soleil trop brûlant
sur la pensée qui s'étouffe
sans le vent bleu des caresses

avalanches taciturnes

les oiseaux tombent empaillés

les bouquets d'espoir croqués
devant la vie
devant vous
avec ce cœur affamé
et ce corps comme une tombe
qui ne vous révèle rien
et qui nous sépare tant

 

 

Cicatrice du ciel

fresque décomposée
par crâne éteint d'espoir
étoiles filantes figées
en cicatrices du ciel

sourires recousus
redessinés en pluie
poches trouées des yeux
face au vent en épines

les vers sont dans le sein
et le sein dans mon sang

à l'horizon évanescent
la mort sur starting-blocks

le soleil dans le dos
trop lourd sur la nuque
je reste les yeux bas
si nu trop étouffé

c'est le chemin qui marche
sur le goudron de ma vie

les fleurs aux veines ouvertes
peignent l'enfer des nuits

des grêlons de regrets
au ventre de l'esprit

des oiseaux qui défilent
avec une seule aile
en tourbillon du vide

des arbres en pointillés
aux cordes déroulées

tentation verticale

 

la bougie de mes doigts
en coulures de moi
seul s.o.s du cœur

 

 

Croire au sang


à trop pousser le galet
dans la marelle du cœur
l'espoir cloche pied
aux chevilles tordues
est marqué au fer craie

on préfère aux glorieuses
les nuages autour
les oursins de regrets
aux issues de la mer

on ne pleure jamais assez
au milieu des jours

on oublie trop souvent
nos poumons d'enfants
aux nids de cigales
la balançoire des rêves
le vent des boussoles
les yeux qui comprennent
les couleurs du monochrome
et rajoutent le chrome aux nuits

la vie veut toujours
quand les néons s'éteignent

le sang ne se trahit pas

 

 

Etoiles et néons


et moi si seul
et millions de néons
en costume d'appât rat
une orchidée glacée
en pochette du désert

les mains chavirées
plantées dans les cuisses
cou de l'élan vissé
par le col des chagrins

les yeux jamais cheveux
vers le hasard de ciel

taupes du sang
tunnel d'amour
pour collier de larmes
sur vie épouvantail


et la lune
si seule entourée
de millions d'étoiles

 

 

Grenades


la terre est bien orange
j'ai mangé tout le bleu
par l'aimant des néons

larmes au vagin du cœur

césarienne de l'âme

des grenades. Toujours.
aux atomes d'amour
à la pulpe de sang
à la peau si douce

mes grenades si belles
boussoles de mes gestes
inexorablement
en pluie rouge d'oiseaux
laissant des soleils mauves
sur le charbon de l'air
des nuages de portes
aux grêlons de poignées
un chemin sans étoiles
des étoiles sans escalier
des escaliers sans pas
des pas perdus en rond
dans la serrure des coins


le dernier domino
de ma chaîne d'espoir
a perdu l'équilibre
à l'horizon des nerfs
le premier face à moi
les yeux déjà fermés


et la lune figée
un ongle évanescent
sur l'aube qui me mord

 

 

J'aimerais encore

décembre ne suffira pas
à manger mon amour

les mitaines de l'âme
laissent les yeux au froid
mais le coeur au front

j'attendrais
sans espoirs
sans regrets

simplement

consciemment

la marée aux mains
et le sang tournesol

j'aimerais encore

je ne suis bon qu'à ça

 

 

Je t'aime

lèvres lierres
salive du sang
épousent les diagonales
tissent le coton

les âmes sont en bouches

les langues miroirs polissent
les angles du cocon

élans
abandons
se croisent en boucle
étouffent le doute
les néons de la peau

les visages comprennent
la solution des mains
et je tiens ton sein
comme mon cœur

le vin est dans les veines
l'eau est dans les gestes

les regards en spirales
les pupilles décornées
n'accrochent plus le passé
devinent l'infini
derrière l'ébauche

pénétrer ton secret
ne sert plus à rien


les papillons sont sous la peau

je sais

 

et tu disparais

je reste

d'espace pointillé
en échardes du vide
les écharpes aux lèvres
la salive en lambeaux

encéphalogramme plat
aux élans anémiques
le rêve se pend
dans la cave des yeux

l'amour ne comprend pas
la solution du désert
les ongles plein les mots
les pierres au bout des doigts

brûles les négatifs
la lacune au ventre
le phare aux lagunes
ton visage pétale
châssis de mon cœur

je longe les verticales
murs de ton silence
et tisse l'espoir en toiles
dans les coins asphyxiés


il y a des étoiles dans le sang
mais il fait nuit à l'intérieur


mon ombre me nargue
avec ses colliers de soleil


je ne sais plus

 

 

La cinquième saison

grenades éclatées
pépins éparpillés
ont fragmenté les yeux
et agrafé les vents

l'espoir s'est retrouvé
six balles au barillet
en voyant son reflet

j'ai éteint mes racines
replié mon amour
comme un parasol
en manque de soleil

j'ai amidonné le sang
et noué le ciel du crâne

il n'y a plus d'échos
de flammes aux étincelles
ni d'onde au bâtiment

la mer du cœur est sourde
aux pierres orchidées

les oiseaux sont sous plâtre
et les étoiles en poudre

et la terre tourne

 

 

Les jours brûlent

les jours brûlent
et je recouds les cendres
en écharpes brunes
guirlandes amères fondantes
prés d'un cœur trop humide

les nuits courtes s'étouffent
dans une orchidée
au centre de l'ame

trop de doigts accrochés
au maigre coup des rêves

 

 

Ma couleur préférée

j'ai respiré ton cou
il y avait ton cœur
toujours là
par ses wagons de sang
à l'éponge de l'esprit

je sais ce parfum

ma main sauvage
à l'intérieur de ton sein
à presser le désir

l'autre de velours
aux arcs électriques
sur le bourgeon de la fleur
en séquoia de l'émoi

ça y'est tu pars

ou tu arrives

je ne sais plus trop

il y a tant d'espace
en si peu de place

moi je suis déjà trop loin

bandeau sur les yeux
nu dans ma solitude
seul dans ma nudité
les racines aux cheveux
et les néons cristallisés
qui s'allument un à un
au rythme de l'ardeur
en taches métaboles
rouge que du rouge
à l'explosion du fond
en orchidées si rouges
indûment accouchées
à la toile suspendue
sur le rai du regard

je me sens seul et rouge


et pourtant c'est la mer ma couleur préférée

 

 

 

Plafonds inconnus

les courbes
les couleurs
s'estompent
les grottes célestes s'écroulent
les incendies souterrains s'étendent

et mes soleils qui s'évaporent

le cycle commun revient
et les lèvres de mes mains
retrouvent le peu, le rien
qui déshabille le sein
recoud les masques
et cloue l'orchidée
sur la réalité
perpendiculaire,
aux plafonds inconnus
à l'angle de chute su

les regards sont averse
les trous sont pensées
le cœur danaïde

 

 

Silence

les yeux ne montrent plus
le ciel craquelé de l'élan
le soleil disparu
et la lune qui s'efforce
de planter des orchidées
dans les meurtrières du cœur

je serais toujours le même
avec ce qu'il faut de lèvres
noyées dans les mains
et de mégots de rêves
écrasés sur mon crâne

espoir est le kilomètre-mot

 

 

Tout un corps sous une femme


la peau déroulée
vers le cap de l'âme
néons à découvert

un ciel fait d'une lèvre
et l'autre pour la mer
des cils à la lune
et sein en soleil plein

une orchidée qui flotte
devant les falaises de vie

je suis au bord de ma vie

attendre un souffle du cœur
dénouant les dents de l'horizon
et les galaxies sous paupières