Charly LELLOUCHE


 

Sommaire des textes

Lettre à ma mère
Libre
Menteuse, menteuse
Obélisque, Place de la Concorde
Portrait d'une indécise
Qu'en est-il de ces légendes ?
Rafle du Vel d'Hiver
Seins de femme
Sirène et Capitaine
Tes yeux lagons
Toi Poison préféré
Vagues au galop
Victor Hugo

Lettre à ma mère


Maman tu es partie au matin de ta nuit,
Ton corps s'est redressé, belle tu n'es plus voûtée,
Je te sens apaisée, je sais que je t'ennuie
Mais pardon ma maman, parfois je t'ai grondée.

Comme tu étais lasse du poids d'un corps trop lourd
Qui ne t'écoutait plus, toi qui régentais tout,
Tu étais ma reine mère, prés du roi un peu sourd
Qui pendant tant d'années a été ton époux.

Tu connaissais déjà et ta place et tes anges
Dans le jardin d'Eden où tu vas refleurir,
Tu l'as fait tant de fois ce long voyage étrange
Qui mène de la terre jusqu'au monde à venir (1).

Et tu m'as raconté le Temple aux mille feux,
Nourriture céleste et lumière infinie,
Les rabbins d'autrefois aux noms si prestigieux
Qui priaient prés du Mur, à côté du Messie.

Voilà tu es partie, de là-haut tu sais tout,
Ce que j'ai dans le cœur et ce que j'ai perdu,
Car je vous ménageais, je souriais pour vous
Quand j'en avais des larmes à noyer un pendu.

Vous seuls m'avez donné un amour gratuit,
Sans compter mes silences, en veillant mes sommeils.
Maman j'ai dû tricher pour apaiser tes nuits
Quand vous vous inquiétiez, ressentant mes éveils.

Je t'écris ce poème pour te dire "je t'aime",
Je n'ai plus ces matins, tôt lorsque j'étudiais,
Tu venais prés de moi, me demandant le thème
Des versets de la bible que je te commentais.

Maman tu es partie et tes douleurs aussi.
De là-haut où tu es, c'est toi le bouclier.
Intercède pour nous mais n'aies pas de souci,
Papa tous les matins continue de prier.


Août 1999

Note : (1) Environ 10 mois avant qu'elle ne me quitte, ma mère avait déjà fait un "voyage dans l'au delà". J'étais là à son réveil et j'ai résumé ce qu'elle m'en a raconté aux paragraphes 3 et 4.

 

 

Libre

Je n'appartiens à rien et surtout à personne,
Je vis mes libertés sans attaches ni liens,
Laissez moi décider de mon heure qui sonne,
J'aime vivre à mon temps, le plus beau de mes biens.

M'arrêter quand je peux, faire ce que je veux.
Prenez ce que je donne, ne m'en volez pas plus.
Alors, si c'est le cas, je m'envole en mes cieux,
Je disparais, plus rare qu'un ancien papyrus.

Aller où bon me semble et dormir à mes rythmes,
Me faire noctambule et papillon le jour,
Ou parfois vagabond, vivant mes paroxysmes,
Qui pourrait arrêter les flots de mes parcours ?

Et je ne sais jamais ce que sera "après",
Je ne ferai pas plus, ni projet ni promesse,
Je laisse l'aventure guider mes "à peu près",
Et la vie se fait femme, que j'aime sa caresse.

A courir dans ma tête, paresser en lézard,
Inventer mes soleils, vivre mes clairs de lune.
Qui sait me deviner ? Un vrai jeu de hasard,
Laissez-moi rêvasser, allant de l'autre à l'une.


15 Juillet 2002

 

Menteuse, menteuse !


Je le crie au soleil, je le crie dans la rue,
Menteuse, tu es menteuse, tu as tout inventé,
Elle ment l'innocente, joue si bien l'ingénue,
De la plus belle histoire, à l'image frelatée.

Ecoutez les murmures, le bruissement des feuilles,
Sont-ils des fariboles ou se font-ils trompeurs ?
La nature si pure sait faire aussi écueils,
Quand gronde la tempête et vient semer ses peurs.

Mais je vais vous le dire, une part des mensonges,
C'était se protéger, garder sa vie privée,
Pour une autre partie, un peu contes, un peu songes,
Quand pourrais-je la croire ? Le monde est dépravé ?

Mais ce dont je suis sûr c'est qu'elle aime à folie,
Elle est prête à braver ses barrières et ses rites
Pour être à mes côtés, et vivre nos envies,
Et elle est malheureuse quand il faut qu'on se quitte.

Menteuse, tu es menteuse, mais qu'importe après tout
C'est partie de ton charme car je t'aime joueuse,
Tu es un souffle d'air, léger et un peu fou,
Mutine et si taquine et si ensorceleuse.


28 Mai 2002

 

Obélisque, Place de la Concorde


Quand demain vous viendrez pour visiter Paris,
Un jour qu'il fait soleil, sans touristes en horde,
Descendez tout d'abord au métro Tuileries,
Venez, admirez la, Place de la Concorde.

Une vision sublime, en ses quatre horizons.
Grilles d'or sur la gauche, jardins en cœur de scène,
Assemblée Nationale, en face, après le pont,
Pour aller vous y rendre, vous traversez la Seine.

A droite de la place sont les Champs Elysées,
Et, en vision lointaine, l'Arc de Triomphe trône,
Alors que derrière vous, semblable à l'Assemblée,
La Madeleine prie, sa cloche carillonne.

Revenons à la Place où Neptune et Sirènes,
Encadrés de déesses, les seins nus et dressés,
Font s'écouler l'eau claire, au cœur de deux fontaines,
Dont le bronze est vieilli et l'or en liserés.

Du même bronze et or, splendeurs, huit luminaires
Vont encadrer les grilles du parc des Tuileries.
Deux autres sont les portes, en tracés linéaires,
Des avenues ou quais qui mènent jusqu'ici.

Allons nous promener aux pieds des hiéroglyphes
De la fière Obélisque et qui défie les cieux,
Elle est venue d'Egypte, elle en porte la griffe,
Qui peut l'imaginer en dehors de ces lieux ?

Nous allons prendre ensemble notre pierre de Rosaire,
Et déchiffrer les mots en chacune des faces.
Ils sont gravés ici depuis des millénaires,
Et nous offrent leurs signes comme l'on entre en grâce.

Les écrits du passé, déjà décomposé,
Je m'en vais vous les dire, mais allez-vous me croire ?
Entrez dans la légende, ce soir je vais oser,
Champollion a menti, voilà la vraie histoire.

Il vous suffit de lire tous les signes à l'envers,
C'est en Alexandrins qu'un amant inconnu,
Là, vous allez rêver, avait gravé en vers
Son amour éternel à sa belle ingénue.


16 Août 2002

 

Portrait d'une indécise


Les quelques gouttes d'eau que je puise à sa source
Sont un peu les joyaux que je cherche en ma course.
Les brins de blé mûris, en flots de ses cheveux
Encadrent son visage comme écrin de ses yeux.

La neige la plus pure fond au soleil ardent
Mais n'a pas la blancheur et l'éclat de ses dents.
Une lueur diaphane, comme un peu irréelle,
Irradie son visage, c'est l'aura de son ciel.

Le dessin de ses lèvres, je vais en faire don,
C'est une courbe étrange, arc de Cupidon.
L'arête de son nez, à peine perceptible,
Lui vient de son passé, une histoire indicible.

Mais son regard fuit, dans son bleu gris étrange,
Elle ne sait vous fixer, timidité d'un ange ?
Ou peut être est ce un diable qui vous cache la flamme,
Que vous pourriez y lire comme on livre son âme.

Elle dit oui puis non, elle approche puis recule,
Ne sait si elle doit puis ose sans scrupule,
Dit qu'elle va partir mais si je la retiens,
Elle donne sa main puis déchire les liens.

Puis, si je lui dis pars, c'est pour la retenir.
Et, restant indécise, cherchant son devenir,
Elle prend décisions puis elle est dérision.
Juste une faible femme, forte en sa déraison.

26 juin 2002

 

Qu'en est il de ces légendes ? (Chanson)


Qu'en est il de la légende des trois capitaines,
Qu'en est il de ces trois hommes qui ont pris la mer,
On m'a parlé d'une blonde que les trois ils aimèrent,
Qu'en est il de cette histoire, serait-elle que fredaine ?

Qu'en est il de cette légende, dites moi capitaine,
Que la belle pour ces trois hommes qui étaient comme frères,
Voulait qu'autour du monde ils se départagèrent
Est-il vrai que l'on raconte qu'ils se prirent en haine ?

Qu'en est-il de la légende du premier capitaine,
On m'a dit que son navire, coulé par un iceberg,
Hanterait toutes les eaux des deux hémisphères,
Qu'en est il de ce conte que l'on dit aux fontaines ?

Qu'en est il de la légende du second capitaine,
On raconte que les tempêtes son vaisseau le brisèrent,
Que jamais son équipage on ne revit à terre,
Est il vrai qu'ils ont sombré près des côtes africaines ?

Qu'en est il de ces légendes dites moi capitaine,
Mais pourquoi vous enivrer à vider tous ces verres,
Alors c'était donc vrai que c'étaient vos deux frères,
Et que vous les pleurez sur votre mât de misaine.

Qu'en est-il de la légende, des secrets où tu baignes,
Que la houle a dévoilés, toi qui sais la mer,
On dit parmi tes vagues, bien sûr éphémères,
Que la belle s'était moquée… et elle serait sirène.


2 Février 2002

 

Rafle du Vel d'Hiver, 16 Juillet 1942


"On convoque mon père au commissariat,
Et il ne revient pas, où est son étoile jaune ?"
En ce matin d'été les juifs sont parias,
Et on vient les chercher, morts vivants, moins qu'une aune.

A l'aube de ce jour, en ce seize juillet,
Année quarante deux, on frappe violemment
La porte de Rachel, plus fort qu'accoutumé ;
Elle n'est lors qu'une enfant, elle vient d'avoir huit ans.

Elle me dit aujourd'hui, elle seule rescapée,
Elle en a soixante huit, quand on frappe à sa porte,
Ou qu'on sonne trop fort, elle est comme figée,
Elle garde souvenir qu'un gendarme l'emporte :

"Les policiers, français, pénètrent en ma maison,
Ma mère est rudoyée pour prendre un balluchon.
Et nous voilà traînés, Paris nous est prison,
En longue files, à pieds, que ça me paraît long !.

"Une marche macabre jusqu'à la rue Boyer,
Point de rassemblement en un vieux cinéma.
Que de nombreux enfants et de mères effarées !
Les sièges en sont ôtés, on nous entasse là".

Ce sera le début d'humains comme des bêtes,
Que l'on réquisitionne d'être juste nés juifs,
Rafle du Vel d'Hiver qui reste dans ma tête,
On a brûlé des êtres, on en a fait du suif.

"Alors qu'ils m'emportaient les policiers ont dit,
A ma mère affligée que c'était la concierge
Qui avait dénoncé. L'appartement requis,
Pour cette femme laide et qui brûlait des cierges".

 

Concours rapide (site coin du poète), sur le thème "réquisitionnée " du 15 Juillet 2002

Note : Coïncidence des mots (du jeu) et des dates, histoire vraie que j'ai écouté ce 15 juillet sur une radio, par Rachel, 68 ans.

Il y a 60 ans, jour pour jour, avait lieu, le 16 juillet 1942 la "Rafle du Vel d'Hiv". 76.000 juifs français, sur 320.000 furent déportés, notamment à Auschwitz.

 

 

Seins de femmes (chanson)


Juste un grain de beauté, en naissance des seins,
La touche que l'artiste a posé à dessein,
Cette gorge profonde, je m'y plonge à plaisir,
A cent lieues à la ronde, d'elle naît mon désir.

Blancheur de la peau, éclat de porcelaine
Et tellement plus doux que les touchers de laine.
Ces formes qui m'affolent, sculptées de mes deux mains
Et moi qui batifole jusqu'à mes lendemains.

Vertiges où je me perds, j'en trace les parcours,
Insolences dressées, naissance des amours,
Rondeurs où je m'arrime et pour qui je compose
Tous ces rondeaux de rimes lorsque femme elle pose.

Que seraient ses épaules si ses bras en ruisseau,
Comme branches de saules, naissant des arbrisseaux,
Ne mettaient en valeur la splendeur de ses seins,
Que ma bouche d'acteur trace comme un dessin.


16 Juillet 2002

 

Sirène et capitaine


Quand tu liras ces mots, je serai déjà loin,
Ce fut, tu sais intense, nul ne vivra nos liens,
Il faut savoir partir en ce rivage et plage
Où les milliers de vagues effacent nos passages.

Il restera en nous, pas une déchirure
Mais un cadeau gagné, joyau de la nature,
De ces extraits d'amour dont on fait les parfums,
Embaumant à jamais, éternité sans fin.

Il nous faudra donc taire la formule promesse,
Que nous avions créée pour que jamais ne cesse
L'idylle d'une fée et d'un roi pas très sage,
"Que si l'un dit partir, l'autre l'appelle en cage".

Je sais que les colombes, en leurs ailes diaphanes,
Porteront nos messages sur la toile océane ;
J'irai lire tes lettres, comme sont les cailloux
Que la reine en chemin sèmera pour son fou.

Tu y mettras des larmes et des sourires taquins,
Il y aura des braises qu'en habit d'Arlequin,
Je porterai peintures, un peu la signature,
De toi qui sait si bien défier l'écriture.

Nous avons fait chemin et gravi tant de cimes,
En feuilles parchemin griffonnées de nos rimes.
Se quitter quand on s'aime est le plus beau des livres.
Ne m'en veux la sirène, le capitaine est ivre.


2001


Tes yeux lagons

Je m'en irai plonger au lagon de tes yeux,
Ce bleu qui ensorcelle tous tes fols amoureux.
Emmène moi au large, à oublier la rive,
Glisser en tes eaux claires, voguer à ta dérive.

Je viendrai effleurer chacune de tes vagues,
A les faire frémir, que ton corps nu divague.
Je veux goûter le sel, saveur de tes effluves,
Qui se donnent assoiffées à nos soleils étuves.

Dénuder tes épaules pour m'y faire noyade,
Et que, tes seins dressés, tu te fasses naïade.
Faire glisser tes voiles, celles de mon voilier,
En ton ventre échouer, pour mon ancre arrimer.

Je m'en irai nager aux eaux de tes lagons,
Jusqu'à perdre le souffle, au bout des horizons.
Je ferai frissonner chacun de tes rivages,
Allongé sur le sable de tes milliers de plages.

Je m'en irai glisser à dénouer tes drisses,
Mes ailes d'albatros te caressant, prémices,
A nos instants de fougue lorsque tu te fais fugue,
Pour frôler l'infini où mon corps te conjugue.

20 janv. 02

 


Toi Poison préféré


Je boirais à ta coupe si tu as mis tes lèvres,
Et si ce Cyanure va me donner la fièvre,
Sur ta couche allongé, dormir en ta prison,
Et mourir de t'aimer, quel délicieux poison !

Je goûterais tes seins si là est le calice,
Je les ferais frissons dussè-je comme un supplice,
Juste les effleurer de mon souffle fugace,
Me suffit de savoir que tu n'es pas de glace.

Un peu comme émacié, sortant d'une famine,
Même à me consumer si ton feu me lamine,
Je saurais en fumée rejoindre l'au delà,
Pour t'en aller trouver si je ne t'avais pas.

Comme on se désaltère à l'eau d'une oasis,
Abreuvant mon palais, humant tes fleurs de lys,
Moi comme un assoiffé plongeant dans tes abysses,
Je viens me délecter à tes goûts de mélisse.

Il faudra me nourrir à tes restos du cœur,
Et comme un vagabond, j'en oublierai mes peurs,
Pour, dans tes nuits glacées, me coucher sur l'asphalte,
Ou marcher sans arrêt, sans nul repos ni halte.

Toi Poison préféré viens instiller mes veines,
Pénètre en tous mes pores, pour oublier tes peines,
Se tordent mes entrailles de douleurs souffrances,
Si je n'ai su t'offrir mes écrits délivrance.


Janvier 2002

 

Vagues au galop


Regardez dans la mer, le galop des chevaux,
Quand les flots se déchaînent en leurs gouttes de pluie.
La splendeur de leur forme qui se forge dans l'eau,
Est cristal de néant, au milieu de la nuit.

Cavalcade des vagues qui semblent des guerrières
Prêtes à tout conquérir mais s'échouent sur la grève,
D'autres armées se lèvent défonçant les barrières,
Tempête qui mugit, sans nul repos ni trêve.

Spectacle indicible, comme un imaginaire,
Grondent les éléments et nature en furie,
La lune paraît frêle, à peine un luminaire,
Paysage de flammes, étrange féerie.

Tornades nées en bleu, s'effaçant sur le sable,
Espèces de volutes, dessinant des reflets,
Au loin le paysage est fait d'insaisissable,
Rêveries d'infini, dérives en feux follets.


Janvier.. au 20 mai 2002

Note : Texte inspiré d'un superbe tableau, "Wild Water's" de Jim Warren, qu'on m'a adressé
pour les voeux de début d'année.
Qu'on peut donc traduire en "Mer en furie" selon la peinture.
J'ai donc transposé le galop des chevaux en celui des vagues et j'en ai inventé la tempête.
Mais apparemment je n'étais pas loin de l'auteur et de son titre du tableau.

 

 

Victor Hugo


Que tu m'emportes le poète !
Quand je te lis quand tu m'élèves,
Jusqu'à ces lueurs désuètes
De mes aurores les plus brèves.

J'aime courir en tes chemins,
Esquisser les pas de tes danses,
Suivre les lignes de ta main
Quand tes mots s'écoulent si denses.

Par tes doigts je parcours l'Empire,
Les désamours et les conquêtes,
C'est dans tes yeux que je me mire,
A lire un siècle de coquettes.

Tu as nargué un Bonaparte,
Lui affublant un sobriquet (1),
Et tu t'es battu pour qu'il parte,
Louis-Napoléon le roquet.

Que je t'aime Victor Hugo !
Tu me transportes en tes marais,
En tes chants qui sont le credo
De tes nuages et marées.

La mer a grondé sous ta plume,
Tu as fait souffler l'Aquilon ;
La terre s'est vêtue de brume,
Tu as tracé tous ses sillons.

La lune a joué de tes mots,
Sereine en ses reflets d'argent,
Et qui n'a surpris les sanglots,
Parfois tes murmures du vent ?

Comme tu sais remercier
Que D-ieu t'ait donné des bonheurs,
Epouse, amante et bouclier
Qui t'ont protégé en tes heurts.

Tu as pleuré Léopoldine,
Les flots te l'ont volée enfant;
Ton "Contemplations" la dessine
Comme l'on taille le diamant.

Tu as su être ce grand-père
Aimant raconter des histoires
L'aïeul que tout humain espère
A jamais garder en mémoire.


9 Août 2002

(1) Napoléon le Petit