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Coups d'humour, coups de gueule, coups de coeur, coups de blues ou coups de foudre… Redécouvrir la poésie à l'âge mûr (euphémisme coquet), et replonger ainsi dans son adolescence, le voilà mon parcours. Pendant de longues années mes écrits se sont limités à des textes humoristiques, des discours ou des chansons, des sketchs pour animer des fêtes entre amis. Puis, la redécouverte de la poésie sur un site Internet, un forum, une invitation à y déposer sa production sans risque d'y être jugé, fut une occasion de me jauger. La pudeur du poète …
L'encouragement des autres auteurs, le désir de mieux faire, de plaire, d'être lu, et voilà comment on se prend au " je ". Voilà comment on enterre peu à peu cette pudeur, intime maîtresse du poète, cet incompris.
Ecrire est donc devenu un besoin. Les premiers textes furent comme des exutoires de douleurs enfouies, (Hier encore, dans les couloirs obscurs, nostalgie, le dire quand il est temps, tu n'as pas vieilli) puis j'ai commencé à écrire pour le plaisir d'essayer de jouer avec le beau (le sourire, papillon fou, la déclaration,), ou avec les mots, (narcissique… moi ?, Oh ! l'idée on ice , bonheur Total, la rime ne paie plus, le sang de mon stylo, Motus…), ou avec le coeur (tué par l'utopie, né sous X , il erre dans le désert, dans ton regard perdu).
J'ai aussi mélangé les genres, en écrivant des poèmes " humoraux " ( le sens des affaires , oh ! la belle verte, petit sapin, telle est télé, …), en jouant avec les lettres (lettres suprêmes , lettres d'amour, Pas de …), ou avec l'effet surprise (prophéties inéluctables, sous la houlette, Qui sont ils ?) je me suis aussi extasié devant la beauté de la nature ( me voilà revenu, embellie nocturne, le musicien du vent, splendeurs Australes) mais sans contexte, ce qui m'a fait connaître sur le site, ce sont les tontonades. Ce sont Natacha Peneau, Christian Péqueux (l'iconoclaste) et Veronique Roussillo (Vero) qui ont décidé de me surnommer " Tonton " suite à un petit poème ( trois petits cochons). Mes petits textes humoristiques sont appelés depuis des tontonades, ils n'excèdent pas deux quatrains et sont le plus souvent composés d'un quatrain et de deux alexandrins en guise de chute ou de morale. ( Foi de porc, je m'en vais vers le Nord, Petite taupe, Par le canard vexé, lave vaisselle… etc…) . Bref, il n'est pas de sujet ou de style que je n'aie abordé, la prose me tente aussi (à bon entendeur… salut !, jeux de mots…) ou les textes parodiques .
A quoi bon vous dire mon âge, ma profession … j'ai dix sept ans plusieurs fois et je me réalise en écrivant. Voilà.

 

POEMES : COUPS D'HUMOUR

SOMMAIRE
Narcissique... moi ?
Je m'en vais vers le nord
Motus
La rime ne paie plus
Oh ! l'idée "on ice" !
Le sens des affaires
Surbooking
Enigme
En pure perte
La déclaration
Le sourire
Je suis un cochon
La vaisselle
Par le canard vexé
Le sang de mon stylo
La belle verte
Petit sapin



Narcissique... moi !

Ce matin , au lever , dans ma salle de bain,
je me suis regardé, et là je le confesse,
je me suis regardé , c'est vrai , ...droit dans les fesses,
et ma foi j'ai trouvé qu'elles avaient bon teint.

Nous sommes restés là , longtemps, et en silence,
semblant m'interroger , sagement , sans un bruit *,
*(je n'aurais pas admis qu'elles fassent des remontrances.)
Elles désiraient qu'on dise " vous êtes rebondies" !

Il faut en convenir , vraiment , elles sont bien faites,
à cet âge où souvent le derrière s'affaisse,
séparées joliment par une raie parfaite,
on pourrait , il est vrai , les baptiser scar... fesses .

Les rapports au " saint siège " ne s'expriment jamais,
il faudrait arrêter de cul...pabiliser.
Désormais, le matin ,je ferai de bonne grâce,
avec mon postérieur, un petit fesses à face.

J'ai bien songé ensuite pour pouvoir l'admirer,
en prendre une photo, en "tirer" un portrait,
pérennisant la joie, l'entrain, la bonne humeur,
j'afficherais chez moi, un grand poster rieur.

Ma réflexion n'est pas dénuée de fondement,
mais il nous faut pourtant conclure maintenant,
et c'est une gageure de trouver une fin ,
une aussi jolie chute...que cette chute de reins.

 

 

Je m'en vais vers le nord

Sur mon front les années, en plis irréguliers,
alignent une à une de drôles de dédicaces.
Sur ma peau, les saisons, en tâches de café,
disposent ça et là des points que rien n'efface.

Alors salut, Soleil ! comme tu es si perfide,
je m'en vais vers le nord, loin des régions à rides.

 

MOTUS

Les poissons sont muets,
il paraît, il paraît,
pas de scène de ménage,
et pas de bavardage.
Et oui ! chez les poissons,
on peut hausser le thon
et ne faire aucun bruit,
c'est vraiment in…ouïe !
Si la maman requin
crie pas sur l'alevin,
c'est qu'il voit la colère
sur les dents de la mère.

Les poissons sont muets,
il paraît, il paraît,
mais ils ont bien compris,
que la bouche est aussi,
faite pour distribuer
de délicieux baisers.
Car les poissons , n'empêche,
vivent d'amour et d'eau fraîche.
C'est ainsi, quand tout baigne
que la carpe dit " aime ".

 


La rime ne paie plus

J'ai écrit tant de chose pour tuer mon ennui,
assassiné parfois les lois de prosodie,
écorché notre langue, et puis, martyrisé
les règles de grammaire et celles du Français.

J'ai commis des poèmes et été condamné,
quand ils étaient mauvais, à des travaux forcés.
J'ai joué les voyous, bandits des parchemins,
et j'ai causé la mort de tant d'alexandrins.

Refusant d'avouer, j'ai menti à mes heures,
je suis à ma façon, un sérial qui leurre.
C'est vrai, pour quelques vers, je me serais damné,
par amour rhétorique, je l'admets, j'ai buté.

J'implore le pardon de mes muses, aujourd'hui,
d'avoir été l'auteur de si nombreux délits,
d'avoir subtilisé certains pieds d'hémistiches,
souvent dévalisé quelques rimes trop riches.

Et malgré ces efforts, je n'ai pas fait fortune,
je ne crois même pas à mon succès posthume,
car mes vers, je suis seul à les avoir lus,
et le constat est triste, la rime... ne paie plus.

Oh ! l'idée " on ice "


Sur le blanc manteau antarctique
Un pingouin faisait des grimaces
et passait son temps, narcissique,
à se regarder dans la glace

il rêvait de faire un spectacle,
avec les ours, avec les phoques,
on peut toujours croire aux miracles...
mais sur la banquise on s'en moque !

Bref, ce pingouin " on the rock ",
sans aide ni imprésario,
inventa donc à cette époque
ce que l'on nomme un " one manchot ".

 


Le sens des affaires

C'était un homme d'actions,
un homme de valeurs,
avec ses commissions
il s'était fait son beurre.

Les indices tous les jours
pour lui étaient sacrés,
sa vie suivait son cours
au rythme des marchés.

C'était vraiment un crack,
un maître d'OPA,
qui évitait les krach
en faisant des rachats.

Mais, direz vous, comment
devint il une épave ?
pour perdre tant d'argent
était il aussi " cave " ?

Oui. Car cet homme le soir,
dans les endroits cotés
ou sur certains trottoirs,
avait trop spéculé.

Et sur les filles dociles
s'était tant investi,
que cet argent facile
en fumée est parti..

La morale de l'histoire :
" l'argent non mérité
finira par échoir
dans des lits d'initiées ".

 

Surbooking

Dans un aéroport, un jour, le surbooking
laissait, désemparée, une de ses victimes.
Demandant au guichet quelques explications,
là, on lui proposa d'autres destinations.
Mais cela ne pouvait satisfaire le client,
alors un employé lui dit très poliment :
" Je n'y peux rien monsieur, alea jacta est "
Je veux bien y aller, mais dites moi… où est ce ?


Enigme

Sans un dix
on peut chercher en vingt
un puis cent.



En pure perte

L'Inuit perd le nord
le vampire son sang froid
le nuage perd les eaux
le magicien ses illusions
le poisson perd l'ouie
l'eunuque perd la partie
l'érudit perd connaissance
le bon dieu perd l'esprit

voilà ce qu'il advient quand le poète perd ses vers.

 

La déclaration

Avec mon arsenal d'affection
mes lances baisers
mes missiles à tête sensible
mes bonnes mines.. de clown
mes bombes de tendresse
je m'armerai de patience ,
et mes chars me serviront
à bombarder de la douceur .
Mes avions à réactions ,
à bonnes réactions,
largueront sans compter
des mégatonnes de bonté ,
qui déclencheront
des explosions de rire ,
afin que je puisse déterrer
avec toi
l'arme du bonheur
et faire couler
larme de bonheur
la larme du cœur,
l'alarme de mon cœur.
Oui avec cet arsenal , en ce jour
Je te déclare l'amour


 

Le sourire

Au départ doucement les commissures se creusent ,
là s'entrouvre la bouche, la moue est facétieuse .
Puis deux plis réguliers ici prennent leurs aises
mettant l'extrémité des lèvres en parenthèses.

Les pommettes sont gagnées par cette mutation ,
Se haussant légèrement : C'est la révélation.
Elles accentuent ainsi un tout si délicieux,
que conclut désormais le plissement des yeux.

Les sourcils se soulèvent dans un tempo parfait ,
l'ensemble avec charme prend un air étonné ,
et dans leurs écrins blancs , alors deux pierres fines,
achèvent le tableau d'une retouche ultime.

Provoquer ce ballet fragile et délicat
paraît tout naturel et pourtant ne l'est pas.
Et pour celui qui sait éclairer ce visage ,
ce sourire en retour est le plus beau message.

 


Je suis un cochon

Oui je suis un cochon, un porc comme vous dites,
amoureux d'une truie qui me prenait aux tripes,
mais au premier rapport, elle n'eut point de soupir,
et puis elle se cassa...c'était une tirelire !

De grâce ne riez pas, stoppez vos moqueries,
on ne doit pas sourire, d'un amour...des truies.


La vaisselle

Quand on est peu nombreux, point de lave vaisselle,
Il faut bien conserver des tâches manuelles.
Deux assiettes, deux couteaux et fourchettes à frotter,
c'est pas la mer à boire, ni même l'eau de l'évier.

Et pourtant ce travail revient bien trop souvent,
c'est vrai, faire la vaisselle, c'est vraiment récurrent !

 

Par le canard vexé,

Un canard, fièrement, en flottant sur la marre,
narguait la basse-cour, pintades et poulets.
Il les fustigeait tous , lançait ses quolibets,
traitait même le coq d'être une " poule mouillée " !

Gallinacés nageurs , c'est vrai, ne sont pas foule,
seules font exception les fameuses " swimming poules "…

 


Le sang de mon stylo

Je viens de jeter l'encre, la page n'est plus blanche,
de la plume, un sang bleu qui régulier s'épanche
trahit le géniteur, le père de mes mots.
Je ne peux décemment y mettre de garrot.

Délaissé, dans son coin, Crayon fait grise mine…
D'autant que se dérobe , l'insaisissable rime.
Il se dit, qu'il pourrait, peut être, m'y aider .
Mais il est si discret ! …parfois très effacé !

L'inspiration revient, entraînant mon poignet
vers des vers, des odes, des quatrains des sonnets.
Ainsi s'orne la feuille, comme se farde une fille,
se pare de pensées, que le stylo…habille.

 

 

La belle verte

Oh ! La belle bleue
Le bon peuple est heureux
S'envolent ses soucis,
Car on oublie tout quand on est " tête en l'air "
Oh ! la belle rouge
Label rouge ! s'étonne le boucher
Et le ciel s'embrase le laissant circonspect
Ce soir les fleurs sont éphémères
Il en raffole , le peuple
On lui en met plein les yeux
Il n'y voit que du feu
Et une et deuuux, trooois, quaaatre
La belle noire, elle, vient d'éclater dans un anonymat parfait
Oh ! la belle jaune
Les regards d'enfants s'émerveillent et scintillent
On attend la belle verte
La voilà
mais la belle verte a décidé de rester allumer
Pour changer
Elle ne veut pas qu'on s'extasie devant sa mort , la belle verte
Les artificiers sont inquiets
Et la belle verte continue d'éclairer le bon peuple étonné
Mais le bon peuple, lui, veut un vrai feu d'artifice
Il se met en pétard , il se met à siffler
à siffler la belle verte
les quolibets, eux aussi commencent à… fuser
c'est le bouquet !
et la belle verte vexée rougit
car le bon peuple qui n'a pas inventé la poudre
crie , ouh ! ouh ! la belle verte
et la belle verte excédée, s'éteint, déçue
et le bon peuple fait : ah ! pour la première fois.

près du pont, un clochard est heureux
on lui a coloré son plafond, il pleure de joie
puis le ciel s'éteint, et il comprend
que ce n'était que de la poudre aux yeux..

 



Petit sapin

Il m'avait pourtant dit papa, "faut pas traîner",
Il faut rester tranquille, ici, dans la forêt.
Vouloir aller en ville pour faire le malin,
grand-père aussi disait " c'est pas pour les sapins".

Mais moi, on m'avait dit, que là bas on s'habille,
de lumières colorées, d'étoiles qui scintillent,
si bien que dans mes rêves épris de liberté,
je me voyais déjà , décoré, adulé.

Je ne me doutais pas que ma gloire, hors de terre,
serait certes brillante, mais tellement éphémère.
Et voilà qu'aujourd'hui je trône dans un séjour,
où je perds mes aiguilles, au chaud, jour après jour.

Je regrette tout ça, je suis couvert d'ampoules,
Je suis très malheureux, "maintenant j'ai les boules",
Je n'ai plus qu'un espoir, pouvoir m'échapper,
même si au retour, on va m'enguirlander.

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