MARIE

Ma J DT : c'est son jeu de nom, l'acrostiche de son identité au complet,
mais pour tous elle est : Marie

Fille de paysans, ancrée depuis sa naissance ( le 26/06/60 ), dans le Périgord elle est profondément attachée à ses racines.
Elle partage sa vie avec une ado et un pigeon voyageur (comme elle aime dire).

Une enfance à la campagne, dépourvue de distraction, (la lecture et la radio seront durant de nombreuses années ses seules évasions) ; et une adolescence marquée par de nombreux drames familiaux vont très vite lui donner l'habitude de griffonner toutes ses pensées, ses états d'âme … en vers de préférence … " Mon carnet à spirale et mon crayon deviendront alors de formidables compagnons de détresse ".

Elle puise surtout ses inspirations dans les sentiments. Elle se plait aussi à jouer avec les mots et les sons, mais reste convaincue que la poésie est un art à part entière et qu' il est important d'avoir quelques connaissances de base pour donner le meilleur de ses écrits et servir le fond.

Ses goûts en littérature, poésies, musique, peinture sont éclectiques : elle passe sans distinction du classique au contemporain. En allant de Hugo à Kafka, de Baudelaire, Rimbaud à Vian, de Monet à Picasso et de Mozart à Ellington en passant par Piaf, Brel ou Brassens ( avec une préférence tout de même pour les poètes du XIXème et la variété francophone )

" La nature dans tous ses éléments, tout ce qui fait l'éveil des 5 sens, la simplicité, avec une immense dose d'Amour, sont l'essentiel dans ma quête de sérénité… "

Son site : rêverire


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Sommaire des poèmes

Deux flaques en solitude
Au mime là-haut
Impressionoir
Plume de liberté
Le grenier
Pour aller à demain
Le rouge de ton drapeau
Pèlerin sans frontière
Le festival des "je" poète
Chaude solitude
Apocalyps' émoi
Brouillard
La lune au soleil
Je ne sais

Des pensées sans compter !

 



DEUX FLAQUES EN SOLITUDE

Elle …
vague de haut en bas
le tic tac du silence
...........Stagne sur l'écran plat
...........en flaque indifférence

Il …
gribouille aux reflets noirs
le temps des ravages.
...........Le vide face au miroir
...........cache les vrais visages

Elle …
ravine les moments
de fausse présence
...........Patauge chaque instant
...........Le spectre de l'absence

Il …
retourne à l'envers
les aiguilles de l'âge
...........L'oubli est le revers
...........des rêves de passage

Elle …
replonge dans les bras
de seconde espérance
...........Eclabousse en faux pas
...........l'espace et la distance

Il …
barbouille au dérisoire
tous les riens des images
...........Le temps ronge l'espoir
...........et s'accroche aux mirages

Ils inondent sans fin
la mare des habitudes
...........et seront encore demain
...........deux flaques en solitude

(25/08/02)

 


AU MIME LA-HAUT

Quand le silence hurle
à l'oreille en sourdine
de cet homme figé,
les mains crispées arrachent
du plus profond de l'être
l'invisible horrifié…
.................................Visage défiguré
.................................à la face du monde,
.................................sentiments extirpés,
.................................Le sang coule de marbre,
.................................est-ce pour mieux renaître
.................................l'expression mystifiée ?

A la façon qu'il a
de suspendre les sons
au fil de l'illusion,
les mots s'accrochent au fond
d'un étrange ballet,
dansant en creux de gorge…
.................................Et à le regarder
.................................la parole est coupée
.................................muette de langage,
.................................ou langues inutiles
.................................bien à l'état primaire
.................................de l'onomatopée.

Dans l'ombre de chacun
le fantôme apparaît,
celui de l'âme née,
de l'homo à l'humain
qu'il a su façonner
pour faire face à soi-même…
.................................Il est de ces silences
.................................que l'on peux voir hurler
.................................au delà de la voix
.................................par le geste apporté.

Moi je voudrais pouvoir
chuchoter à ma plume
l'envolée de son corps…
.................................Bien au delà des mots,…
Le mime est là…
.................................si haut.


18/01/03


IMPRESSIONOIR

L'horizon roule sur la piste

Au soleil mouroir
sous le ciel en rouge et gris
.................................les visages grimés de cendre
.................................dansent la sarabande

La tribu de l'ombre
transperce le regard
tamtam en saccade
.................................Les flèches sifflent
.................................entre cendre et plume noire

Soudain en nœud de liane
sous un reflet d'ébène
serpente le rite en duel
.................................la gazelle fuit au souffle

L'horizon roule sur la piste

01/03

 



PLUME DE LIBERTE

Le moineau piaille au vent l'air de la liberté,
A travers les barreaux, la colombe s'exile,
Le rossignol chante un prélude au condamné.

Tu entends l'oraison de cet instant fragile
Quand le hibou ulule à l'ombre de la nuit,
Sa prière invoquant le fantôme immobile.

Il pleut au petit jour l'eau bénite du buis
A l'orée du bois mort, pleure la tourterelle,
Son piaf rieur, à l'aube, est tombé sans un bruit.

Au paradis l'oiseau s'envole à tire-d'aile
Loin de la cage ouverte à l'esprit enchaîné,
La passion refera son nid de ritournelle.

La plume du poète est libre de rêver.

10/02

 


LE GRENIER

Dans un coin du grenier je souffle la poussière
Les doigts juste posés sur un des guéridons,
Esprits entendez-vous l'appel en déraison ?
Les fantômes d'antan se rient de mes prières.

Je fouille le passé des profondes panières,
S'envolent la dentelle et les grands napperons,
Les corbeilles remplies de tissus en coton
Me renvoient dans le temps des âmes familières.

Dans la malle à chiffon dansent la farandole
De ces robes de laine et ces jupons frivoles,
Mes paupières s'ouvrent aux visions déposées.

Le vieux phono grésille à la voix de son maître,
L'accordéon rythme les moments à renaître.
La porte du grenier, sur moi, s'est refermée.

texte repris 09/02

 


POUR ALLER A DEMAIN

Il te faudra bientôt trouver le grand passage,
Chaque jour est un pas vers la porte à franchir,
Pour aller vers demain tu auras le courage
En attirant la force au cœur de ton désir.

Chaque jour est un pas vers la porte à franchir,
Garde toujours la main dans la pensée du sage
En attirant la force au cœur de ton désir
Quand les lignes du temps vont sillonner ton âge.

Garde toujours la main dans la pensée du sage,
Tu sauras mon enfant qu'il est tant de partir
Quand les lignes du temps vont sillonner ton âge,
Tes racines vivront à fleur de souvenir

Tu sauras mon enfant qu'il est tant de partir
Alors que ton destin retournera la page,
Tes racines vivront à fleur de souvenir,
Le futur a germé au fond de ton bagage.

01/01/03
un vrai faux pantoum à la Baudelaire

 


LE ROUGE DE TON DRAPEAU

Le rouge de ton drapeau, le pianiste
flotte aux remords sous tes doigts
Sur la mer blanche et noire, toi l'artiste
tu joues en solo les faux pas

............................Les touches du piano frappent la liste
............................de ces nuits blanches de chez toi
............................Sonne en glas sur ton peuple communiste
............................la décision de la douma

Le rouge de ton drapeau, le pianiste
s'arrache et coule sous tes doigts
Cries le sang de tous les tiens, pauvre artiste
les cordes se tendent à leurs voix

............................Les noires du piano valsent en piste
............................des crèves gelés dans le froid
............................Tes mains tremblent sous le " la " communiste,
............................tu broies les " si " à la vodka

Le rouge de ton drapeau, le pianiste
faucille en ré les bras en croix,
Ta sonate au clair des larmes l'artiste
fond dans les pleurs de la datcha

............................Le rouge de ton drapeau, le pianiste
............................se déchire en rêve et s'en va
............................La clef de sol de l'amour communiste
............................ouvre la rage sous tes doigts

90 - revu 09/02

 


PELERIN SANS FRONTIERE

Toi le pèlerin sans frontière
à force de brasser la misère,
tu t'es noyé en mer de rien
à vénérer le genre humain.

Tu as les yeux au bord de l'eau
prêt à plonger dans l'idée noire,
le monde plein le sac à dos,
tu dis : c'est pas la mort à boire !

Toujours le cœur dans la bataille
quand la terre bat à la chamaille,
La sauvag'rie à éponger
a fini par te faire couler.

Ton corps céleste, à se pencher
Sur la voût' de l'humanité
s'est écroulé dans la gal'rie
les os usés de dégoût'rie.

Aujourd'hui t'en à rien à faire
et ta vie elle peut bien se taire,
le posthume t'ira si bien
dans l'au-delà des mers de rien !

Mis à l'honneur, la médaillère
bien accrochée sur le linceul
te fait l'œillade en trompe l' œil,
Gloire au pèlerin sans frontière

On t'fera grâc' de la pleurade,
de l' embrassade en accolade,
Y'aura toujours pour t'remplacer
d'autres sauveurs d'humanité…

…Et tu m'dis l'ami : "celui qui donne tout le temps ne partage pas vraiment"

 

04/01/03




LE FESTIVAL DES "JE" POETES

Y' a des jours comme ça où des faces de cyniques
se rincent au papier sur la place publique,
trempent le parchemin, font saouler les pinceaux,
et se grincent des vers en s'arrachant l' morceaux.

Qui sera le premier à boire d' la métrique,
à se gargariser en jus de rhétorique,
faire d' l' original dans la gargouille des mots
avec les pieds comptés et la rime au carreau.

La gent alexandrine s'avale en pathétique
l' acrostiche est cuvé à l'encre sympathique,
l'anaphore bégaie aux mous lents du cerveau,
les vers de reprise titubent aux rondeaux.

Les m'as-tu-vu bringueurs en boum métaphorique
se la musèlent fort dans la cour poétique,
les performances fuient au lancer de dicos,
les grands crus d'artistes se boivent au goulot

Quand coule à la vendange la verve chaotique
la provoc' récolte l'ivresse de l'ironique,
les esprits les plus fins s'échauffent aux tonneaux
et les illusionnistes finissent au tord boyaux.

Je trinque à vos dires, buveurs de dialectique,
j'en ai rien à rimer, j'ai la langue frénétique,
je suis de la piquette pas du château Margaux,
je siffle à l'encre acide et j' m'en bas le stylo.

 

09/2002


CHAUDE SOLITUDE

Sur les moutons noirs
zébrés d'écarlate
le ciel
a le blues du soir

Le crépuscule boit les larmes
de l'orage acide
............ La solitude éclate

Le bleu file à grand nuit
sous les flashs
L'étoile
se brûle à mains nues

La nuit coule en trombe
Germe l'étouffoir
............ de chaude solitude

10/02


APOCALYPS'EMOI

Quand emporté par la mer
Le soleil s'est recouvert
d'écume noire

Le goéland a hurlé
à l'enfer englué de ses ailes…

..................... ... Le navire a coulé l'asphalte de la nuit

Quand aspirés par l'éclair
les fous ont changé l'éther
en crématoire

La cendre blanche a soufflé
la poussière vengée des rebelles…

.................. ...... Le nuage explosé cancérise la vie

Quand les croyants lunaires
blasphèmeront les prières
divinatoires

Le futur à condamner
aura fort à braver l'éternel…

................ ........ L' athée s'étoilera la science des messies

15/08/02



BROUILLARD

L'étoile du couchant me prend par le regard
et me visionne l'âme au creux de tes brouillards

Assise en lotus au bord des songes,
je tombe dans les bras de la nuit,
enchaînée aux fers de la raison

La vague lune en perdition
s'accroche au sillon de morale
Je récolte le fatal
à la voix des anges noirs
qui raisonne le vitrail des passions.

Le chant dans la nef de l'église
s'envole aux portes de l'enfer
Oh happy days, where are you. Where ?
"Je" tant et tant que je ne sais plus
demain peut-être… ou peut-être plus.

Il est de ces instants posés au bord des rêves
attendant le moment où le présent s'achève
Demain sans nul doute derrière le brouillard
L'étoile du couchant me rendra ton regard

11/02

 

LA LUNE AU SOLEIL

La lune si fière adore se montrer,
Et bien après l'aurore, en pleine lumière
Elle remonte au grand jour, encore elle apparaît
Belle et bien indocile aux façons cavalières !

Pourquoi se ferait-elle discrète en effet,
Puisque le poète la flagorne en manière ?
Le dormeur, au zénith se laissant bien bercer,
Pourquoi serait-elle, de la nuit, prisonnière ?

Elle aguiche impudique un rêveur fragile
Et sourit au soleil qui la chauffe docile
De ses rayons ardents, modestement il luit.

Il se moque vraiment que Dame Lune veille,
Lui, de l'aube au couchant offre tant de merveilles !
Il sait offrir le jour sans parader la nuit.

10/02


JE NE SAIS

Je ne sais pourquoi
parfois les mots blessent
avec inconscience

Je ne sais non plus
toutes les faiblesses
...............de ceux qui les frappent
avec insolence

Tout cœur hors la loi
sensible et fragile
mérite indulgence

Je ne sais pourquoi
certains malhabiles
...............par mépris le happent,
le jettent en pitance

Que penser de plus
de ceux qui font mal
à l'âme en souffrance ?

Je ne sais non plus
où est leur morale
...............dans les mots qu'ils tapent
en toute insouciance

Je ne sais pourquoi
l' amour démuni
doit rester silence

Je saurais bien plus
braver l'interdit
...............de ce qui échappe
aux bonnes consciences

08/02


DES PENSEES SANS CONTER...

Les fonds de pensées sont comme les fonds de tiroirs,
plus on les vides et plus ils se remplissent.

La mémoire, c'est comme un placard,
si tu n'as pas rangé, tout est mélangé

Si l'ignorance est de ne pas savoir,
l'indifférence est de ne pas voir
et la souffrance de ne plus croire.

Savoir pardonner c'est pouvoir oublier,
si tu as le courage du pardon
tu ne seras jamais à l'abandon.

La patience et la persévérance
sont les clefs de l'espérance.

La philosophie est un art compliqué
qui consiste à développer un sujet
sans savoir comment le terminer.

Si demain était hier
On ferait aujourd'hui
les projets du passé
pour les souvenirs du futur
…Savoir être dans le présent
c'est construire demain
avec les plus beaux morceaux d'hier…

Merci
petit mot simple, facile à dire
ce mot n'est rien à écrire,
et il fait toujours plaisir. …
… alors
"merci de m'avoir lu jusqu'ici. "

Amicales pensées - Marie