Stéphane MEIRELES
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Je suis né le 12 mai 1973 à Bayonne et réside actuellement près de Bordeaux.
J'ai suivi des études commerciales ( Bts Action commerciale) puis j'ai navigué
dans l'univers de la Grande Distribution et le secteur administratif.
J'écris de la poésie depuis un et demi et me destine depuis peu vers le style " Néo-Classique",
car il me permet de mettre d'avantage en exergue mes sentiments. En outre, j'adore la
musicalité que procure cette forme d'écriture. Le désir d'écrire m'a toujours habité mais
je n'osais pas y répondre. J'ai composé également quatre nouvelles mais ce genre
reste encore à travailler. Je m'intéresse humblement à l'histoire, la poésie,
la sociologie, la psychologie, la philosophie, et la peinture.
Je suis toujours en quête du sentiment vrai, de son universalité, sa spiritualité.
Je suis fervent défenseur de la Paix, de la Tolérance, des valeurs essentielles.
Mes thèmes préférés sont la Femme, la Nature, la Quête spirituelle.
J'aime à dire que ma poésie est ma vie, ma fidèle maîtresse.
SOMMAIRE
Je veux ce soir...
Double espérance
Fleur sanguine
La guerrière
Regard d'hiver
La terre sait...
Le paysan
La mise en vers
Séduction
Eternité au corps
Désir
Une ombre
Ma nef
Errance
JE VEUX CE SOIR
Je veux ce soir...
Ton corps pour habiller ma mort,
Ton âme et lapider ma gloire,
Ton souffle aux astres de ton port,
Ton baiser sur ma tombe noire.Je veux ce soir...
La lune qui sèche tes yeux,
Tes cheveux parfumés en houle,
Tes pleurs dénudant les adieux,
Laile dun ange qui tenroule.Je veux ce soir...
Le coeur au vitrail de lAmour,
Lombre au cristal de la mémoire,
La chaleur dun rêve glamour,
Lempreinte dun sein dans la moire.Je veux ce soir...
Butiner ton bouquet de fleurs,
Toffrir mes fantasmes suprêmes,
Te peindre au coucher des couleurs,
Te graver aux vers des poèmes..Je veux ce soir,
Fuir vers lespoir...
DOUBLE ESPERANCE
Je crois à un miracle,
Sage, il croise ses mains !
Quand hurle la débâcle
Pour honorer des saints,
Mon cur boit les bonheurs,
Pose un baiser, la rose
Sur le corps nu des heurts,
Sur ce front si morose
Qui fait fleurir lespoir,
Un beau geste damour
Aux lèvres du grand soir
Quand la lune est le jour
Et le doute agonise
Ce songe nest pas vain,
Gonfle sa peau cerise,
Lair sculpte le divinA lire dans son intégralité
puis une ligne sur deux
FLEUR SANGUINE
Pantoum
Ta rose pourpre à mon buste de marbre,
La fleur sanguine et ton sein en flambeau,
Je sens le feu, la caresse du sabre,
Tes reins brûlants, lOrient sur ta peau !La fleur sanguine et ton sein en flambeau,
Ta sueur coule, au front un diadème,
Tes reins brûlants, lOrient sur ta peau !
Brille une larme, un pur éclat de gemme.Ta sueur coule, au front un diadème,
Je bois ton sang et dessine ton coeur,
Brille une larme, un pur éclat de gemme,
Ta nudité comme encens dune fleur.Je bois ton sang et dessine ton cur.
Je suis ta voie aux frissons dun corps glabre
Ta nudité comme encens dune fleur,
La rose pourpre à mon buste de marbre.
LA GUERRIERECes grands yeux étaient verts comme un ciel de bataille
Seins lourds au garde à vous et tonnait lhorizon,
Elle allait au combat et gonflait sa toison,
Sous ce terrible orage aux vapeurs de ferraille.Les reflets de la terre au corps de la guerrière
Se muaient en armure, en coque de poussière.
Le vent dorait sa cuisse et lhonneur sur ses reins
Perlait du fier supplice, ô ! la marque des saints.Sur son cheval arabe aux naseaux dans la brume,
Elle allaitait la gloire et pleurait le pardon,
Rêvait de la victoire et dun titre posthume,
Lumière dun habit sous le chant dun canon !Je voyais sa statue et le sang à sa bouche,
Aux pieds nus de lamour comme éclat de vertu.
Jimaginais son cur, son battement farouche,
Ses mains vers le soleil, son courage abattuJe fermais mes grands yeux, elle appelait la mort.
Ses pleurs faisaient échos, mes doigts griffaient le marbre.
Jétais dans un musée et jhabitais le sort
Dune belle sculpture, en moi mourrait son sabre.
REGARD D'HIVER
RondeauRegard dhiver, le blanc pur de vos yeux
Comme une neige aux brumes des adieux.
Je vois votre ombre et le ciel déjà pleure
Votre départ, sécroule ma demeure.
Ma main se tend, flotte un geste soyeux.Danse le vent, un rêve gracieux
Ma larme bleue au coeur capricieux.
Linstant est long, la souffrance majeure,
Regard dhiverLe teint si blême et lesprit toujours vieux
Le vers à lâme aux brillances des dieux,
Je suis létoile et son charme qui leurre,
Astre filant, la liberté meffleure,
Flocon damour aux gelées de mes yeux,
Regard dhiver28 décembre 2002
LA TERRE SAIT...
TercetLe bois sest parfumé, il veut seul vous conduire,
Vous portez la caresse, ô flamme dune lyre !
Vos yeux lissent la branche et le nid peint le ciel.Loiseau sur votre épaule, une onction pour votre ange,
Vous bénissez Eole et sa musique orange.
Vos seins sculptent les troncs, leur sève a goût de miel.Valse une triste feuille et vos pieds sur la mousse
Un trèfle offre ses pleurs, liqueur de saison rousse,
Un papillon floral, votre ombre est une fleur.Nature à vos genoux, son chant comme des traînes,
Elle offre ses bijoux, la couleur de ses veines,
Robe dEternité, voile aux brumes du coeur
LE PAYSAN
Terza RimaSes mains de pauvreté, ô ses cals de lerrance !
Doigts du pieux labeur, la force de lhonneur,
Lhomme sessouffle au champ, douce terre denfance.Il rêve dun royaume et dor fin dans son cur,
Attend du ciel clémence, à sa bouche un grand psaume,
Il brûle la racine et lherbe de malheur !Germent les bleus chagrins sur la bête de somme,
Qui tire sa charrette au vent des libertés,
Son torse nu musclé, bel esclave de Rome.Une vie au soleil, la couleur des étés,
Sur cette peau hiémale où le froid en crevasses
Laisse un feu de torture où l âme a ses beautés..Quand vous verrez la terre, alors sentez ses traces !
LA MISE EN VERS
Je rêve alors ! la nacre autour des mots
Couverts de terre au parfum dune larme.
Glabre est mon corps, les feuilles en arceaux
Sèment lamour, coule un bel illet parme.
Ma peau si blême et mon cur endormi,
Brillent vos yeux, le vent allonge un cri !
Je pense à vous ; ma mort est apparence,
Je suis ailleurs, ô goût de transhumance !Joue une branche, un oisillon chantonne.
Pleurent vos mains, meurt un long souffle atone.
Un linceul dencre et un beau livre en vers
Pour compagnons ; je cours dans les près verts.Le miel des seins, le cassis de vos lèvres
Peignent le marbre où fleurissent les fièvres
Des grands chagrins. Vous posez des couleurs,
Vous me quittez ! lair bénit vos senteurs
SEDUCTIONCharme du vent, cette élégante ombrelle,
Lombre et la main, vernis sur demoiselle,
Jaime à mourir, tué par le désir,
Le feu dun songe au creux du long soupir.Brillent les cils, pétille sur loiselle,
Champagne brut, sa rosée or ruisselle
Sur la peau fine et sapprête à gémir
La douce amante et lamant à frémir.Des astres bleus, paillettes sur la belle,
Eclats dAmour, parfum de citronnelle,
Frissons dun chur, lente séduction.Dansent les yeux, glisse lémotion,
Rêvent les corps, les lèvres au supplice,
Le don est proche, un baiser lair épice
ETERNITE AU CORPS
Las, il voyage en solitaire,
Lave aux larmes de son Désir
La peau bleue autour de la terre.
Il suit le lacet dun soupir,
Se baigne nu dans lécarlate
Dune lèvre. Il polit tendrement
Sous les étoiles qui éclatent
Un grand il démeraude aimantUn cil blond en dentelle éclipse
De ces mains blanches les parfums.
Sur ce corps ombreux du supplice
Eclosent les bouquets défunts.
Il prend la respiration
Dun sein, rêve devant lhorloge
Dun cur, la palpitation,
Une seconde linterrogeElle est un symbole éternel,
La divinité très mystique,
Sur son ventre, autel sensuel,
Il pose le lys onirique
De son sang priant dans un vase
Despoir. Il psalmodie en vers
Et couvre ses formes de gaze,
Lencens dun cur bénit les airs
es
DESIR
Hanche, je suis votre fil de chair,
Sous ces lumières tamisées,
Bleutée, une lame tranche lair
Aux fines larmes anisées.Un drap recouvre votre cuisse
Dun coton blanc de timidité.
Las, je me donne à ce supplice,
Mes sens pétris par lavidité.Japerçois vos seins angéliques
Embrassant la rondeur dun coussin.
Votre dos soffre aux cieux pudiques,
Sur votre peau des reflets de Saint !Vous connaissez lart de suggérer !
Un effleurement, un sourire
Vous savez le fantasme narrer,
Réveiller du désir la lyre.Jaime glisser dans votre toile,
Sentir votre regard sallumer.
Vous, plus filante quune étoile,
Vous laissez au corps le soin daimer.
UNE OMBRE
Ô ! dans labysse de la nuit
Il tombe lâchement livrogne,
A ses lèvres le vin blanc cuit,
Livresse aride à son sein cogneSur le bitume amer titube
Lombre dun paletot bien trop
Sale qui vendrait au succube
Son esprit pour un seul bistrot.Sur la route aux grands tourbillons
Au coin dune rue en haillons
Il pleure son âcre espérance
Montant comme une vapeur rance.Loin de sa pupille livide
Se mire un tas dastres tous blancs
En gros glaçons sur le lit vide
Du ciel à la douceur des bancs.Il sonde le fond de sa poche,
Dun geste, pantin décavé
Son sou sur le goudron ricoche
Laissant de la bile au pavé.A ses pieds au cur dune flaque,
La lune soûle est en prison.
Ici, désoeuvré, sans raison,
Son talon, sur sa bave, claque.Las, il délire sur son char
Quun puissant cheval éthylique,
A lourde robe métallique,
Tire vers les lueurs dun bar.Il rêve de boire la lie
De locéan, lâme salie
Par lécume de son remord,
Seul, sur le sable de la mort.Il aperçoit dans un coin noir
Dune étoile la farandole
Il court vers cette onde despoir
Tombe son ombre qui simmole
MA NEFTu flottes dans ton bain de nymphéas,
Forme glissant sur les bris de silence,
Ayant abandonné les aléas,
Les brûlures du fouet de lexistence.A une barque ressemble ton corps
Tes mains, des rames qui rident les ondes,
Tes longs cils, des voiles aux tendres bords,
Tes fins cheveux des drisses de soie blondes.A ton cou, proue de chair, flotte une écharpe
Dalgues vertes aux nuages nouée,
Sur tes côtes, un court soupir de harpe,
Chant de coque sur tes lèvres bouéeJe voudrais, sur ton ventre, naviguer,
Sur ce pont boisé que le soleil cire,
Faire avec mon fidèle cur le guet,
Pour voir le coucher de ton âme lyre.Mais tu fends vite les larmes des eaux
En reflets détoiles sur mes sanglots.
Droit, je suis ton phare, âtre sans lumière
A lombre oblongue dune lune entière.
ERRANCE
Sonnet alterné
De locéan le cri, ce vent de Poésie,
Dans mon grand sac de cuir aux lueurs dun falot,
Jai mis rimes, beaux vers damour, brins dangelot.
Jai pris ma plume blanche et lencre fantaisie.
Ma voie ouvrait le ciel, ma passion aux yeux,
Je chantais mon étoile et la candeur des Dieux.
Nu rimait le poète, un désir couvrait lEtre.
Je pleurais mes combats, flattais mon hérésie.Jétais comme un marin, lâme ancrée au calot,
La marée à mon cur, les pleurs du caboulot
Réveillaient mes ardeurs, brillait ma courtoisie.
Mes pieds cognaient le sol, roulis dans mon cerveau,
Je voyageais du bord et voyais mon caveau,
Des fleurs parfumaient leau, flottait le corps dun hêtre .12 janvier 2003