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LES TROUBLES DE L'AME
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" J'essaie dans la mesure du plausible,
De tracer à la machette des mots,
Un sentier balisé quelque flambeau,
Un phare dans la tempête invincible
"
(extrait de Crise en thème)
François VILLE est un amuseur des
mots, il exécute une recherche continuelle de sa forme et
en délivre un constat souvent appuyé sur la réalité
amère et parfois cruelle. A l'âge où l'esprit
se tourne plutôt vers l'insouciance du moment présent,
l'auteur nous entraîne dans une introspection qui rappelle
notre propre expérience. Talentueux, joueur des mots et équarrisseur
des expressions toutes faites, le sourire accompagne souvent la
lecture de ses textes. Les titres de ces poèmes à
eux seuls sont le reflet de l'amusement qu'en produit François
: " La folie des glandeurs ", " Crise en
thème " " Les litres de la nation "
sont caractéristiques de son humour. La curiosité
une fois satisfaite, on se rend compte qu'on ne peut rester indifférent
au sens des écrits. Qu'il parle de phénomène
de société, d'amour, de vague à l'âme,
le tout écrit dans une forme qui se veut néo-classicique,
mais non maîtrisée par méconnaissance de certaines
règles prosodiques, l'idée passe toujours, et l'humour
est bien présent :
" Il pense
alors : " on va boir' c'qu'on va boire,
Il n'est que temps de se mettre au goulot ! "
Piteuse idée en ce miteux bistrot,
Mais il fait avec les moyens du bar. "
(extrait de " Les litres de la nation ")
Si vous cherchez une uvre dont la variété
constitue l'essence, si vous souhaitez une poésie coulante,
presque chantante et pourquoi pas tout simplement chantée,
n'hésitez pas à vous procurer cet ouvrage ; votre
regard sera ravi de l'univers de François Ville, et sans
doute qu'à la fin de son ouvrage, vous direz-vous, en conclusion
comme il le dit si bien lui-même :
" donc la
conclusion s'impose,
L'homme est vraiment inhumain ;
Mais une question se pose :
Qu'est-ce que l'homme : un martien ? "
(extrait de " C'est pas humain ")
Mais... laissons s'exprimer l'auteur...
François,
merci d'avoir bien voulu vous prêter à cet interrogatoire
en règle ! Dans un premier temps, pourriez-vous nous parler
de vos Principaux centres d'intérêt, de vos goûts?
Je
suis passionné par la musique, j'en écoute beaucoup,
principalement du hardcore et du métal (Korn, System of a
Down, Lofofora, Kovenant, Cradle of Filth...), mais je sais aussi
apprécié la musique classique (Vivaldi et les Quatre
Saisons, j'adore), le trip hop (Massive Attack), ou encore la chanson
française (Renaud, Tryo, Mano Solo).
J'aime tellement la musique, que j'en mets sur mes poèmes
qui deviennent ainsi des chansons. Je suis auteur compositeur et
interprète dans deux groupes:
Accoustrip propose des chansons axées sur la mélodie
et l'émotion, nous sommes cinq, un percussionniste guitariste,
une claviste, une bassiste, un chanteur et un guitariste. Nous nous
produisons dans des cafés où nous mettons une bonne
ambiance à chaque fois.
Crazy Cow fait du hardcore, c'est beaucoup plus saturé au
niveau du son, et les textes parlent de sujets de société.
C'est colérique, violent, agressif, mais toujours avec un
sens de l'humour, et finalement de la bonne humeur. Nous sommes
également cinq, à peu près les même que
dans Accoustrip. Nous faisons également des concerts. Par
contre, dans nos morceaux, le rythme est plus important que la mélodie.
Pour ces deux groupes, nous allons bientôt enregistrer un
CD par nos propres moyens.
Mis à part cette grande passion, j'aime beaucoup lire. Stephen
King, Clive Barker, et Bernard Werber sont mes auteurs préférés,
mais je lis aussi divers écrivains d'époques variées
avec grand plaisir.
J'apprécie également le cinéma, et des réalisateurs
comme Kubrick, Lynch, De Palma, Oliver Stone, Coppola, Fincher,
les frères Coen, Jeunet, Tarantino, Parker et bien d'autres
encore.
Enfin j'aime les petits plaisirs quotidiens: manger, boire, faire
l'amour, discuter...
Vous pouvez nous
faire part de votre chemin de vie peut-être, en quelques mots
?
Après
un bac Economique et social en poche, je suis allé jusqu'en
Maîtrise d'Administration économique et sociale. Ensuite
j'ai passé deux ans à passer des concours administratifs
avant de réussir celui du Trésor Public l'an dernier.
Cette année je suis à l'Ecole nationale du Trésor,
où j'apprends mon futur métier. Rassurez-vous ce n'est
pas une vocation, mais il faut bien vivre! On peut être comptable
public et poète, si si.
Sinon, ça fait bientôt quatre ans que je suis avec
ma copine, Célia. C'est merveilleux.
Depuis combien de
temps écrivez-vous ?
J'ai
écrit depuis fin 1993, 317 poèmes. J'étais
au début très productif, avec deux textes par semaine
environ. J'avais beaucoup de choses à exprimer, c'était
l'adolescence et son lot de malheurs...
J'écris en vers et en rimes, mais je n'ai pas toujours des
prétentions poétiques. Je décortique les émotions,
les sentiments, et les faits de société qui me touchent.
J'essaie de trouver une vérité parmi tant d'autres.
J'essaie aussi d'être synthétique, clair et précis.
Très peu pour moi les métaphores obscures par exemple,
même si je les apprécie chez d'autres. Par contre j'aime
jouer avec les mots et leurs sonorités. Je note mes idées
sur un calepin tout corné, et ce sont des jeux de mots la
plupart du temps. Il est important que les mots soient forts. Quelque
soit le thème abordé, ils doivent sauter au visage
du lecteur. Je détesterai laisser indifférent.
Pour prendre du plaisir à écrire, j'ai besoin de contraintes.
Celles-ci sont les rimes et le nombre de pieds. Sans ça je
m'ennuierai.
Mon style n'a pas pour certains le sceau de la modernité,
mais tant pis, j'assume. Je ne copie personne. Je m'inspire de mon
entourage, de ce que je vois, de ce que je lis et entends. Je me
pose comme un témoin, je décris ce que je ressens.
Bien souvent aussi je critique, mais je ne me situe jamais au-dessus
de ce qui est dénoncé. Par exemple, je peux critiquer
la société, mais j'ai bien conscience d'en faire partie
intégrante. Je ne suis pas un moralisateur, loin s'en faut.
L'humour est très important dans mes écrits. Je suis
sérieux mais je ne me prends pas au sérieux, je pratique
l'autodérision. La poésie est pour moi viscérale,
mais elle doit aussi être ludique. Je souhaite divertir mes
lecteurs avant tout. Ensuite, si je les émeus ou si je les
fais réfléchir, tant mieux!
Je tiens à éviter la redite, alors il me faut sans
cesse me creuser la tête pour trouver de nouveaux sujets à
traiter, ou un nouvel angle d'approche. Ce n'est pas toujours facile...
Hormis l'ouvrage que vous avez édité et dont nous
avons mentionné l'existence au tout début de votre
présentation, avez-vous un projet de publication prochainement
?
J'ai
en projet l'édition d'un recueil avec Nathalie Bretzner,
pour le mois d'octobre 2002.
Des idées dans le futur ?
Continuer
d'écrire, de composer, et d'interpréter. Peut-être
aussi démarcher une maison de disques. En tout cas continuer
d'être créatif !
QUELQUES TEXTES...
Drogue dure
Infernal chacun de nous est drogué,
Prisonnier mental d'un désir vital:
Combler un degré du vide abyssal,
Qui s'installe sans la moindre pitié.
La pire drogue a le doux nom d'amour,
Elle assure sans commune mesure,
Sans détour elle bouffe à toute allure
La raison pure de ceux qui sont pour.
Au plus jeune âge naît la dépendance,
La carence s'étire en noir nuage,
Monstre hideux au visage de naufrage
Sur un rivage de désespérance.
Nul besoin d'y goûter pour être accroc,
Ardemment voulu, l'amour à l'insu
Dans le cerveau s'insinue comme un flux,
Un reflux jaillissant à fleur de peau.
L'amour ne tue jamais par overdose
Mais le manque étincelant nous déchire,
Cause la douleur impossible à fuir,
Et il n'est d'élixir qu'à l'eau de prose.
Cupidon du ciel décoche ses flèches,
Seringues fraîches, fixs aux effets flashs,
L'émotion palpite le cur se lâche,
Lèche et s'attache au poison sur la brèche.
Quand dans ses bras belle Vénus nous berce,
Que la substance amour hante les sens,
Déverse de l'ivresse en délivrance,
La jouissance des frissons nous transperce.
La passion nous drague dur, quelle crack!
Le bon sens bivouaque quand l'amour pique,
Jamais l'être ne se désintoxique,
Et l'esprit pratique en devient patraque...
26/10/00
Crise en
thème
Je me demande par tous les viscères,
Ma fin, mon but, l'objectif, le destin,
Ce qu'est mon cur, ce que sera demain,
Interrogation : à quoi ma vie sert ?
Je me sens bien mal armé face au doute,
Assassin des convictions rassurantes;
La loi du talion, alarmée enfante,
Le combat des idées, terrible joute !
Mon âme est une personne alitée,
Enfiévrée par les pensées en fusion;
Le cur brûlé par la flamme émotion,
Je subis un trouble d'identité.
J'essaie dans la mesure du plausible,
De tracer à la machette des mots,
Un sentier balisé quelque flambeau,
Un phare dans la tempête invincible.
Je grave en mon esprit le tatouage,
Une carte, un guide protecteur d'âme,
Un chemin de bonheur contre l'infâme,
Qui saura me raisonner à tout âge.
La vérité confère à son confrère,
Où plutôt son contraire le mensonge,
Le goût amer des élégiaques songes,
Qui hantent mes nuits de peu de lumière.
Sans cachet, l'existence s'alanguit,
S'en cacher serait un crime, un suicide,
Le décès assuré du moindre fluide,
L'extinction des positives énergies.
Le temps incapable de me servir,
Mais implacable en ce qu'il m'élimine,
Me rend coupable de folie sanguine,
Contre la crise en thème que j'expire...
07/03/01
La
folie des glandeurs
Après bien des années de dur labeur,
Du stress et de la peur sans cesse en liesse,
Des maux et des douleurs qui mettent en pièces,
Je suis pris de la folie des glandeurs !
Moi qui ai tant travaillé et tout fait,
Au nom de l'excellence et de la gloire,
J'ai éclairé ma conscience pour voir,
Que dans mon existence j'étouffais.
J'ai perdu votre esprit si scientifric,
Et n'ai plus besoin des succédanés,
De vos mille plaisirs,succès damnés,
Pavés d'échecs et de chocs pour le chic !
Le silence et la paresse en science,
Sans l'âpre indécence de l'amertume,
Ni l'essence du mal,l'amère thune,
Je découvre le sens de ma naissance !
Ainsi je brise les normes oppressantes,
L'énorme gangue des modes et des murs;
Je quitte le troupeau vos gangs de morses,
Aux pressantes dents toujours trop présentes...
Je n'ai pas à répondre à vos attaques,
Ni à me justifier masqué en vain,
Car je suis le héros pas l'assassin,
Ou bien uniquement de votre arnaque !
Rêve et humour seulement je cuisine,
Crée du cosmique de répétition,
Recette du bonheur de l'inaction,
Dédiée aux frères de cur, aux frangines
!
Pour l'heure dans les couloirs du sommeil,
L'âme dans les corridors bleus des cieux,
Mon corps y dort comme un loir malicieux,
Qui a mal aux yeux d'entrevoir l'éveil...
08/02/01
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François VILLE
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