Gaïa...
Depuis l'aube des temps, je suis Gaïa la terre
gardienne de l'éden et
des commandements
Je fus promise un jour aux enfants
de Moïse
comme terre soumise...
En rasant mes forêts, si belle chevelure
les forces de sang pur ne sont
plus que blessures
déchirée, lapidée,
arrachée, piétinée
Cette douleur qui dure...
Ils n'ont point hésité
ces enfants de la lune,
à brûler, massacrer
jusqu'à pulvériser
sans pitié ni regrets
se roulant dans l'excès
à faire souffrir mon âme...
En retournant ma peau, défonçant mes collines
polluant ces rivières
asséchant les marais
arrachant de mon corps ses veines
aurifères
s'efface ma raison...
Tels des vampires pompant la moëlle
des fossiles
l'or noir de mes artères
à ma gorge s'agrippent
leur canines sanglantes ruisselantes
de bave
En phobie meurtrière...
Pour se l'approprier ils m'ont assassinée
en supprimant la vie, en soutenant la mort
en tuant mes amies ces enfants
que j'adore
Ils se sont faits du tort...
Ceux-là ont réveillé
les forges de la terre
Les torrents et cratères
se souviennent de moi
pauvres âmes suicidaires
!
Je suis la Reine Mère
on m'appelle Gaïa...
Ce tremblement de guerre qui
secoue mon échine
ne peut laisser de place à
moindre tolérance
La rage qui m'anime ravive mes blessures
La lave de mes lèvres
rejaillit des volcans
ma peau se couvre alors de cendres
colériques
Les sables du désert se
mettent en mouvement
poussés par de grands
vents à mon souffle brûlant
Les chaînes de montagnes
se recouvrant de glace
la morsure du froid me servira
de dents
une pluie diluvienne en cascade
cruelle
s'abattra sur le monde
Oraison de douleur je réclame vengeance
Créatures maudites votre
mort m'appartient
Elle s'appelle Gaïa... !
L'oraison de l'humain
~~ La voix de Gaïa... ~~
Comme terre soumise, cette douleur qui
dure
A faire souffrir mon âme
s'efface ma raison
Pauvres âmes suicidaires
!
Créatures maudites
Votre mort m'appartient
Elle s'appelle
Gaïa...
L'horizon de demain
Chryspoo... @