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C'est en moi le fracas...
Je sais bien que ce soir je lèverai
mon verre
à tous Ceux qui censurent l'écrit d'aujourd'hui,
tous ces pieux éditeurs qui ne voient en nos vers
que des profits succins : « Je retiens, je déduis ! »
Et la preuve par quatre à pourcenter
les Mots,
ils nous la font toujours à grands coups de pommade
et l'auteur, en son lieu, ne retient que ses maux,
ses urgences, ses cris ... l'Ecriture est nomade.
Et c'est là mon voyage en toutes
mes lumières,
et c'est là que je suis, que j'irai ... bien que seul
j'entrevois comme un goût au coeur des plus amers
à ne pouvoir leurs fiche mon poing dans la gueule !
Ca vous dirait : « Monsieur revoyez
votre rime,
mettez donc un peu d'eau dans le vin de vos vers ! »
Mais toi, juge du verbe, ne vois-tu ce crime
à ignorer l'endroit des Mots mis à l'envers ?
Allez va ton chemin jonché de tes
dollars,
et retourne ta veste quand on aura changé
les lois sur les écrits et ta verve sur l'Art,
les Poètes seront toujours des insurgés !
Et ta mièvre vision sur l'Ecritur'
des hommes
révèle bien ton lieu parmi les détritus,
et quand j'entends, là-bas, tous les écrits qu'on gomme,
c'est, en moi, le fracas, d'un Poète qu'on tue !
Alain Girard