Charly LELLOUCHE



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Charly est né en Octobre 1958, il a commencé à composer dés l'âge de 14 ou 15 ans ses premières chansons. Il a écrit des poésies, mais également deux pièces de théâtre et une comédie musicale à ce jour inachevées...

Sur le plan professionnel, titulaire d'un DEA de Physique-Chimie, il a commencé sa carrière en tant que chercheur au laboratoire de Synthèse Organique, à Paris Jussieu.

Il a été Directeur de la Bureautique mondiale du groupe Rhône-Poulenc (aujourd'hui Aventis) et Président fondateur du Club Windows France (regroupant les Responsables Bureautique de 30 Grands Groupes français). Actuellement, il est informaticien "à son compte".

Ses autres passions :
Le théâtre (3 ans en amateur), la marche, nager, faire du vélo, chanter en karaoké, danser, aller au ciné, l'étude des religions, l'encadrement de jeunes (ex-Président fondateur d'un Centre Communautaire), la nature et le silence, la foule et ses cris, le rire, l'humour, la nuit,
le jour, la pluie, le soleil, le gris, le bleu. La vie quoi !

Ses batailles :
L'intolérance, le racisme, les indifférences et inégalités sociales, l'injustice, les bêtes et méchants et les méchants pas bêtes, les faux amis. la mort quoi.

 

 

Sommaire des textes

A l'encre de ma plume
A ma fille Audrey, Peine d'amour
Au revoir les enfants
Châteaux de la Loire
Diablesse, Raphaëlle
Enfants du divorce
Femme des sables
Fragrances en Résonances
Groupie de cent sonnets
Il me reste ton livre
Je te trouverai
Le patriarche
Le test Amant

 

A l'encre de ma plume


Comme un marin navigue, fier sur son voilier,
Avec le vent du large pour unique geôlier,
Comme un rebelle en fuite laisse la société
Parcourant les chemins pour vivre en liberté,
Comme un pur sang sauvage ne connaît nul maître
Depuis qu'on l'a vu naître et jusqu'à disparaître.
Je veux dire mes mots sans chaînes, ni entraves,
Pour d'aucune contrainte n'être jamais l'esclave.

Comme naît le diamant dans le cœur de la terre,
Pour le faire parure en ce monde de verre,
Comme déclame un texte, l'acteur sur les planches,
Pour nous faire croire aux rêves, tours sortis de sa manche,
Comme une drogue enivre celui qui désespère,
Forgeant là dans sa tête un nouvel univers,
Je veux dire de mes doigts que ce monde est malices,
Rideau de la nature et d'illusions factices.

Comme une main d'orfèvre cisèle feuilles d'or,
Pour en faire joyaux aux éclats de nos corps,
Comme un vieil artisan qui burine son bois
Pour que naisse l'objet qui portent sceau des rois,
Comme senteurs de pain au four des boulangers,
Exhalent les matins à l'heure des bergers.
Je veux tremper ma plume à l'encre la plus pure
Pour pouvoir graver les mots de cette épure.

27 Janvier 2002

 

A ma fille Audrey, Peine d'amour


Combien de larmes, combien de peines,
Combien de rires qu'on a éteint,
Combien de nuits, combien de haines.
Combien de plaintes et de chagrins.

Ne pas montrer, image qu'on donne,
Sourire aux autres même le cœur gros,
Pour oublier, pour qu'on pardonne,
Seule dans la vie sans un seul mot.

Et pourquoi ce sort qui s'acharne,
Pourquoi ces souffrances aux meilleurs.
Où sont les rêves qu'on incarne,
Rien que des chutes, rien que des pleurs.

Tu es mon amour mon enfant,
Tu es ma vie, tu es mon âme,
Tu joues les fortes, tu te défends…
Mais non tu craques pour une flamme.

Donne moi la main, je te promets
Tu vas trouver cette étincelle
Qui va rallumer tes brasiers,
Tu es ma douce, tu es ma belle.

Toi ma princesse toi mon oubli,
Une heure de toi c'est mon royaume,
Je vis tes peines et tes soucis,
Tu es attachante petite môme.

On va s'en sortir, tu vas voir,
Personne ne va briser nos liens.
On va en rire, tu vas t'asseoir…
Juste réfléchir qu'ça mène à rien.

 

 

Au revoir les enfants

Le clown dessous son masque a figé son sourire,
Il ne reviendra plus faire pleurer de rire,
Il laisse son habit accroché à ce mur,
Là vous pourrez y lire rayures et ratures.

Vous n'aviez pas bien vu, plaquées contre son dos,
Il vous cachait ses ailes, quand tombait le rideau,
Pour s'envoler bien loin, vers d'autres paysages.
Il se fait troubadour, vagabond du voyage.

Vous, enfants de la balle, qui êtes les poètes,
Vous le retrouverez, à faire d'autres conquêtes,
Dans d'autres cieux sans doute, levez un peu les yeux,
Vous le verrez mirage ou nuage "plus vieux".

On m'a dit que parfois le silence est "fée d'or",
Il s'en ira chercher s'il reste un mirador,
Et, s'il trouve enfermée la reine vérité,
Alors, en chevalier, il criera "liberté".

Ne dites mot, voyez, son dernier tour de piste,
Le clown fait un signe et s'il est un peu triste,
Vous ne le saurez pas, il tombe et caracole,
Acclamez de bon cœur, il aime qu'on rigole.


Au revoir les enfants…

2 juin 2002

 

 

Châteaux de la Loire

 

Châteaux dont les murailles renferment les entrailles,
D'un passé mémorial, ils sont là, centenaires,
Se mirent dans le fleuve qui a vu les batailles,
Mille champs alentour, témoins de tant de guerres.

Majestueux ils trônent, insondables vertiges
De ces fêtes de cour dont ils recèlent encore
Les chants, les cris, les rires… leurs pierres sont les vestiges,
De tant de confidences, murmures des corps à corps.

Grilles et pont-levis, donjons, chemins de ronde,
Tours qui s'élancent fières pour défier le ciel,
Histoires d'un moyen âge, heures de gloire, temps de fronde
Les ères s'entrechoquent en instants irréels.

Souverains et seigneurs, jongleurs et troubadours,
Intrigues se mêlant aux coins de leurs couloirs,
Farandoles, fredaines, gens du peuple, gens de cour,
Les générations passent sur des siècles de mémoire.

Là fiers et immuables, ces châteaux de la Loire
Viennent défier le temps, un peu comme une armure,
Ils sont beaux, impassibles, ils content aussi l'Histoire
Mais gardent leurs secrets derrière chaque mur.

1999

 

 

Diablesse, Raphaëlle


Diablesse née d'un monde d'où viennent les étoiles,
Des yeux nés d'un ailleurs, presque aux confins du ciel,
Des graines de rousseur qui emplissent la toile
Du maître qui t'a peinte, tu es belle Raphaëlle.

Cheveux longs qui s'ébrouent, encadrant ton visage,
Dessinée au pinceau, un peu comme une épure,
Tu te lèves et l'espace devient ton paysage
Et l'enfant se fait femme, diable que tu es pure !

Raphaëlle s'il fallait que j'invente tes sources,
Elles seraient d'ailleurs et viendraient d'un étrange.
Qui t'a faite mystères ? Si j'arrêtais la course
Des astres qui te hantent, sûr que tu serais ange.

Tu es belle à croquer, star d'un bout d'univers
Il suffit que tu danses et la piste s'éveille.
On ne voit que lumière, celle de tes yeux verts,
Aurais-je donc trouvé la huitième merveille ?

Et ton corps suit le rythme de la musique fauve,
Déhanchements sauvages, syncopés et subtils,
Vers toi tous ces visages se tournent et tu te sauves
Pour t'en aller cacher d'un battement de cils.

Il manquait une ligne, le dessin de ta bouche
Un peu comme une rive, méandre d'un ruisseau
Qui coule sur tes lèvres par toutes petites touches
Diablesse Raphaëlle, je viens goûter ton eau.

Juin 2001


Enfants du divorce


Faire souffrir un enfant lui enlever l'amour
Bien trop souvent du père que l'on rend troubadour.
Mères des temps d'alors vous vous saviez garder
Dans vos grandes pudeurs vos hommes au foyer.

Ils sont là, ils attendent, leurs yeux sont plus qu'inquiets.
Que vous ont-ils donc fait, ils veulent être protégés,
Oisillons hors du nid, l'aigle s'en est allé,
Que la maison est vide, il manque un être aimé.

Il fait froid c'est l'hiver, les vitres sont glacées.
Il est nuit c'est l'été, mais les rêves sont fanés.
Où est passée l'enfance qui était insouciance ?
Et les rires disparus… quand la vie est errance.

Trimbalés sur les routes, recherche d'un foyer,
Tiraillés par les doutes, par les amis trompés,
Moyens dilapidés et les jouets cassés,
Plus un point de repère, père et mère déchirés.

L'école n'est plus refuge en plus du déluge,
Ils sont montrés du doigt, pour les autres, transfuges.
La rue est le seul lieu où ils sont anonymes,
Enfants de divorcés, seuls, ils côtoient l'abîme.

Ils n'ont rien demandé, voulaient un bol de lait,
Une histoire, juste un conte, vous parents s'il vous plaît
Ne tuez plus l'amour qui les faisait grandir
Arrêtez de brûler leur terre, à vous haïr.

 

 

Femme des sables


Elle aime tant les dunes qui se donnent à la mer,
Assise au creux des sables et les cheveux au vent,
Quand les flots se fracassent sur les roches côtières,
Elle aime à revêtir une robe océan.

Les lèvres qui s'humectent de leurs embruns de sel,
Ses yeux de ce gris vert, aux couleurs des vagues,
Tant que l'on pourrait croire qu'elles se mêlent en elle,
Amantes et amies, comme au doigt, une bague.

Qu'arrivent les beaux jours, en cette mer du nord,
Quand le sable s'échauffe, elle se laisse alanguir,
Elle se love en ce coin, du rivage, tout au bord,
Il n'y a pas grand monde, air iodé de plaisir.

Elle est allée chercher les océans de sable,
Aux confins des déserts pour comparer l'extase,
Et elle a retrouvé, griserie ineffable,
Ce goût de l'infini où l'on fait table rase.

Elle cherche la tendresse, au fond elle est enfant,
Même si elle est femme, elle qui peint ses passions,
Quand elle vous murmure, sa voix n'a que dix ans,
Mais quand elle se donne, ses cris sont déraisons.


28 Avril 2002

 

Fragrances en Résonances


Ballade nonchalante au fil des rayonnages,
Ici boites d'encens, là des copeaux de bois,
Pur savon de Marseille, quelques fins cotonnages,
Vases en forme d'amphores, tissus aux fils de soie.

Des allées de lumière, quelques recoins diaphanes,
Une musique douce qui vous prend, vous escorte,
Objets qui vous regardent, fleurs jetées qui se fanent,
Caverne du massage, cuivre aux poignées de portes.

Recueil sur le yoga, là le "Livre du plaisir",
L'œil glisse sur les pages, c'est beau, plein de mots tendres.
La main se tend, caresse ces objets du désir,
S'y mêlent "Relaxation" et "Comment se détendre".

Les textes se dénudent et que s'offrent les corps,
Effeuillages d'amants de feuillets en feuillages,
Etreintes animales, folies de leurs accords,
Leurs amours sont frivoles et leurs mains si peu sages.

Racines des objets, ils ont tous une histoire,
Façonnés par les doigts d'artisans authentiques,
Ils sont beaux, on retrouve les sources du terroir,
Où naissent les légendes, telle une Grèce antique.

Ici le bois est noble, outils de bricolage,
Encaustiques mêlés à des flacons de cire,
Des laques pour patine, vernis en rayonnage,
On s'arrête un instant, une brosse à reluire.

Les êtres déambulent, rêveurs en promenade,
A qui ne cherche rien et qui trouve abondances,
Nous sommes à Bercy, village né d'une aubade.
Une antre du bien-être… l'âme entre en Résonances.



 

Groupie de cent sonnets


Elle lit mes poèmes, les airs de mes chansons,
Combien j'ai mis de vers, quelles sont mes passions,
Elle retient en moi les mots qui font la rime,
Si j'ai dit vérité ou si là je me grime.

Elle sait quand je pars, où j'habite à Paris,
Vous donnera le chiffre, nombre de mes écrits.
Elle pourra créer le fan club du monde
Et bien sûr en parler à cent lieues à la ronde.

Comment la reconnaître, il suffit de l'entendre,
Elle va retrouver les braises sous la cendre,
Dit ce qu'elle préfère, ce texte qui la touche,
Si la vous contrariez, elle fait fine bouche.

Et bien sûr mieux que vous, elle saura vous dire
Ce qui est le meilleur et ce qui est le pire.
Elle vous offre tout et son corps et son cœur,
Elle y mêle son âme et en oubliera l'heure.

Mais comment la chercher ? C'est elle qui vous trouve,
Elle sait protéger, vous défend comme une louve,
Vous pouvez être fou, rêveur et troubadour,
Vous serez le meilleur des coqs de basse-cour.


Le 16 juin 2002

Qu'on ne me fasse nul "procès d'intention", je sais que "groupie de sansonnet" veut dire chose de peu d'importance. La groupie que je dessine est très sympa, j'ai juste joué sur les mots.

 


Il me reste ton livre


Les pages sont jaunies et les feuilles tannées,
L'écriture parfois est un peu effacée.
La couverture ancienne, tu l'avais protégée,
Pellicule légère, cellophane fatigué.

Ce matin là j'ai pris en mes mains ta relique,
Ouvert, papa ton livre, bien sûr c'était magique.
Toi, tous les jours du monde, tu faisais ta prière,
Serrant entre tes doigts ta source de lumière.

Les miens l'ont feuilleté, l'ai porté à mes lèvres.
Comme un parfum vanille s'en exhale, je me lève,
Mon index se pose sur ces mêmes passages
Où tu glissais le tien pour en tourner les pages.

Et je me suis assis en la même supplique
Où toi tu exaltais le Créateur Unique.
Ton "Ecoute Israël, l'Eternel ton D-ieu,
L'Eternel est Un"(1) s'est mêlé en mes yeux.

On les ferme en ces mots récités au réveil,
Avant de s'endormir, en son dernier sommeil.
Bien des enfants, des mères sont "partis" en son souffle,
On en a fait des braises, juste gardé leurs moufles.

Matins, je me souviens, avant que de finir,
Tu venais vers maman, tous les jours la bénir.
Tu tendais ce joyau vers elle comme un brasier,
Empreinte de sa foi, elle posait un baiser.

Papa ne t'en fais pas, ton livre est ton témoin,
Là, dans mes souvenirs où que j'aille très loin.
Tu as toujours prié pour nous tous, pour chacun,
Moi j'ai pris le relais et je n'oublie aucun.

28 Novembre 2001


Note : (1) Cette phrase est le crédo du peuple Juif, phrase centrale de sa prière. Elle est récitée, les yeux fermés, 3 fois par jour, au réveil, le soir et avant de s'endormir.

En hébreu : "Chéma Israël, A-donaï Elohénou, A-donaï Ehad".

Le mourant la récite en son dernier souffle ou son fils aîné, ou quiconque est présent, s'il n'a pu la dire avant de mourir.
Les juifs, croyants ou pas, la récitaient en entrant dans les chambres à gaz, sur les bûchers de l'inquisition chrétienne, en chaque persécution…
Ce credo de l'Unicité est bien sûr une des oppositions flagrantes avec la trinité, credo du christianisme.

 

 

 

Je te trouverai (Chanson)

 

Qui que tu sois, je t'attendrai,
Où que tu sois, je trouverai…
Je trouverai.

Que tu sois celle que j'ai cherchée,
Ça, je le sais, je te trouverai...
Je te trouverai.

Rien qu'à tes yeux, je le saurai,
Si malicieux à en rêver…
J'en ai rêvé.

J'apprendrai à te dessiner,
Moi sous les traits d'un illettré…
D'un illettré.

J'inventerai ta voie lactée,
Si sur la terre tu n'existais…
Tu n'existais

Je m'en irai dans tes forêts
Si on disait que tu es fée..
Que tu es fée.

Aux royaumes les plus reculés,
Même si j'étais palefrenier,
Je chercherai.

Où que je sois tu m'attendais,
Qui que je sois, tu le savais …
Tu le savais.


19 Mai 2002

 

Le Patriarche

 

Un visage de bonté, tanné par le soleil,
Moustache déjà blanche qui descend vers la terre,
Un sourire où les rides burinent chaque éveil,
Le Patriarche vit son siècle et ses mystères.

Imposant dans son frac, en ses rives sereines,
Appuyé sur sa canne qui fait partie de l'être,
Il est comme immortel, sa pose est souveraine,
Ses yeux pleins de malice, personne n'est son maître.

S'asseoir à ses côtés, être sur la photo
Qu'enfants, petits enfants se passeront demain,
On dira "mon ancêtre, voyez comme il est beau,
A côté, c'est mon père, celui qui tient sa main".

Il sera toujours là, en son regard intense,
Qui pourra l'oublier ? L'image en nous se grave,
Son âme vagabonde remplit le ciel immense,
Eternelle présence, à jamais qui nous brave.


20 Mai 2002


Texte écrit en voyant une exposition de photographies de 1920, montrant des négociants en vin, avec leurs employés autour (nouveau Bercy de Paris 12ème).
Se sont mêlés en moi, le visage doux et beau de l'un d'eux, un vieux négociant, et celui de mon père.

 

 

Le Test Amant

Qu'elle appelle pour dire qu'elle ne sera à l'heure,
Qu'il garde son message sans cesse à l'écouter,
Cette voix qu'il adore, au fil d'un répondeur,
Car il veut la saisir, comme pour la garder.

- Dis amant, reste là, encore, ne t'en vas pas !
- Diamant tes éclats, je les clame en murmures,
- Cours amant je t'attends, et je guette tes pas,
- Couramment je t'étends en mes pages d'écritures.

Ardemment il s'enflamme à lui dire "je t'aime",
Art d'amant, il dessine ses courbes de ses doigts,
Hardiment il la grise en la faisant bohème,
Hard amant il enfreint les règles et les lois.

- Décide amant de tout, tu sais je t'appartiens,
- Décidément c'est fou, tellement tu es belle,
- Etonne amant, amour, et couvre moi de liens
- Etonnamment tu noues notre vie de rebelles.

Evidemment furtif, il la vole en partages,
Et vie d'amants, lascive, entre lui et mari,
Et vides ces moments où elle a pris le large,
Envies, damant le pion en leur dément pari.

8 Mars 2002