Natacha PENEAU

Natacha Péneau est née à Paris en 1930, elle se trouve d'origine Russe. Artiste peintre de métier, elle lie sa vie à un auteur dramatique : Yves Péneau. Trois enfants sont nés de ce couple, mais Natacha a trop le goût de la création pour s'en arrêter là : elle est mère également de nombreux poèmes, tant son violon d'Ingres est associé à la poésie.
C'est une passion de tous les instants, la lecture de ses poèmes et nouvelles nous permet de comprendre avec quelle sensibilité et quelle musicalité elle nourrit son écriture. Nous connaissons aussi Natacha à travers ses toiles : elles sont un parallèle à ses poèmes, à moins que ce soit le contraire.

Natacha s'occupe aussi d'un site, nous vous conseillons de le visiter :

Les poèmes de l'ombre et de la lumière

Cette page est destinée à recevoir ses poèmes : nous vous en souhaitons une agréable lecture...

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Sommaire des textes


Balzac
Barbare
La fosse aux serpents
La fuite du rêve
Le sapin
Le tunnel
L'écureuil
Les mots
L'hirondelle est partie
Ma plume
Me voici
Quand
Qui a dit ?
Tu viens me dire au revoir
Vivre



 


BALZAC

J'étais gros, petit et mal fait
En un mot j'étais très laid !
Mais non dénué d'esprit
De dettes et de très bons amis…

Les usuriers sans cesse me poursuivaient
Les éditeurs me harcelaient aussi
Ma maison avait toujours une double sortie
En buvant mon café, j'écrivais, j'écrivais, j'écrivais…

Quand au portail on sonnait,
Par la porte de secours je fuyais…
Un ami venait m'héberger,
Quand l'usurier se faisait trop pressant
Je déménageais en vitesse à l'encan…
Ma vie fut une fuite éternelle
Devant les puissances matérielles...

Heureusement je buvais mon café
Et j'écrivais…j'écrivais...j'écrivais…

Par un jour gris, mes amis décidèrent
Dans une grande fête ils m'emmenèrent,
Là, par hasard, passa entre mes mains,
Le médaillon d'une fée ! Regardez donc, enfin !

Non, c'était une comtesse, marié et pour de bon
Sage comme l'image, Marie était son nom.
Depuis ce jour mon cœur battit plus fort
Mes personnages me semblèrent fades, morts ;
En moi, vivait Marie aux cheveux d'or !
Ah que mes amis en ce jour furent bons..
Ils retrouvèrent son adresse, et son nom.

J'avalais mon café, devant ma page blanche
Puis j'écrivais…j'écrivais .C'était dimanche !

Mes mots qui lui parlaient d'un amour infini…
N'ont pas effarouché la si belle Marie !
J'oubliais mes soucis, l'usurier, l'éditeur,
J'écrivais à ma blonde, lui dévoilant mon cœur .
N'étant pas trop timide, elle me répondit…
Malgré sa vie de femme, ses enfants, son mari…
Elle habitait dans la Pologne lointaine
Nos lettres respiraient d'une même haleine…

Cela dura pendant plusieurs années
Pendant lesquelles j'écrivais…j'écrivais…

D'amoureux transis, je me fis exigeant,
Je voulu à tout prix une fois la rencontrer !
Elle choisit la Suisse par un jour de printemps
Dans cette ville d'eau je partis en chantant,
La voir, enfin l'aimer, pouvoir la caresser…
Je fus là ! en avance de plusieurs journées !
Puis elle arriva, ses enfants l'entouraient,
Son regard bleu et froid me détailla à peine,
Elle me dit : "Rendez-vous à la semaine prochaine. "

L'amour, l'exaltation faillirent m'étouffer
Je la suivais de loin écrivant des billets
Elle m'évita, chez des amis communs
Et je partis piteux, pour elle je n'étais rien.

Maintenant devant d'innombrables " café "
J'écris toujours pour elle … ou pour l'éternité !

04/10/01




 

BARBARE.


Barbare je suis née et je suis fière de l'être
Avec un doux sourire tartare sur le déclin.
Mon visage cache-t-il un secret lointain ?
Mais il n'en est rien et je souris peut-être
Car Barbare je suis…

Le monde organisé, pour moi n'est plus,
Qu'un jeu, avec lequel jouer je n'est pas su
Pour ne pas suivre vos règles, je suis partie
Car Barbare je suis !

Je t'ai rencontré un jour, et puis tu m'as aimé,
Violente, ardente, telle que j'étais
Tu m'acceptas malgré mon sourire infini,
Car Tartare je suis.

Tu n'as rien pu faire pour me changer
Alors sagement tu t'es adapté
A la grêle, l'orage et la pluie
De la Barbare que je suis.

13/09/02

 


LA FOSSE AUX SERPENTS

Je suis tombée dans la fosse aux serpents
Entraînant mon amour avec moi lentement,
J'avais beau me débattre, lié par serment
Il vint jusqu'à la porte : l'enfer des déments.

Je voyais ses yeux bleus agrandit par la peur
Je l'ai suivi, là-bas, au delà de l'horreur.
L'humanité n'a plus moindre place pour moi,
Dans la fosse aux serpents ,seul les fous sont rois !

Je n'entendais plus rien dans ce grand brouhaha
Je me suis accrochée de toutes mes forces à toi,
Mon existence te suis, ou s'arrête ton pas
Si la fosse m'engloutit tu seras toujours là !

Mon amour fut si grand que je ne t'ai quitté
Je traîne mon désespoir depuis plusieurs années
Rien ne peut résister à l'infernale peine
Même l'amour qui fini par tourner à la haine !

30/09/02

 

 

LA FUITE DU REVE


Un frôlement a fait fuir mon doux rêve
Les bruits familiers envahissent mon esprit
Ma pensée se noie dans les vagues de la mer
Qui fut pendant un temps le havre de ma nuit…

Le plus beaux des cadeaux que la nuit m' apporte :
L'inconscient dans lequel je plonge avec envie
Double vie qui s'ouvre derrière la porte
Dans laquelle je me vautre, et je subis !

Comme toutes choses dans la vie se terminent
Le rêve s'envole au moindre petit bruit,
Je reste démunie, comme une gamine
Devant un grand trésor que l'on lui aurait pris.

06/01/03


LE SAPIN


Transis abandonné dans le fond d'une cave,
J'attends avec angoisse la suite de mon sort :
Hier : roi des forêts, aujourd'hui une épave
Je respire à grand peine…que feront ils encore ?

Puis un homme est venu me clouer sur une croix
Ma sève s'écoulait je n'était que du bois.
Quelqu'un me redressa et je me tient bien droit.
Fier de mes branches et de mes brindilles
Je fus vite entouré par toute une famille,
Me flattant, m'admirant comme une belle fille !

Les cartons étaient là brillants de mille éclats
Boules et guirlandes dont on me décora
Firent de moi, un sapin dans tout son apparat.

Je vécu avec vous de longs jours de fêtes
Ebloui par la joie et les rires des enfants ;
L'esprit engourdi, le vide dans ma tête,
Je meurs crucifié sous vos yeux lentement…

05/12/02

 


 

LE TUNNEL


Je rentre lentement dans le dernier tunnel ,
La terre craque sous mes pas comme des os ;
Plus loin je marche et plus la vie est belle.
Légère, depuis que j'ai quitté mes gros sabots.

Je plane dans l'atmosphère humide ,lourde ;
J'aimerai respirer un peu de cet air frais
Que l'on trouve au-delà dans le monde,
Mais ce n'est rien qu'un désir du passé…

J'avance toujours plus loin, loin vers l'inconnu,
Je ne sens plus mon corps douloureux et fourbu
Je sais que vous êtes là à me tendre la main…
Je me réveille soudain, dans mon lit, le matin !

26/08/02

 

L'ECUREUIL

L'écureuil a rangé toutes ses noisettes
De peur d'oublier ses précieuses cachettes,

Il rongea à nouveau la dure coque des noix,
Qu'il plaça, soigneusement, en de plusieurs endroits.

" Ami, si tu avais, un peu plus de cervelle,
Lui décrète dans le bois une fine gazelle,

Tu n'aurais nul besoin de creuser tout le temps !
Tu pourrais profiter de la vie autrement… "

Quand l'hiver fut venu, la gazelle volage
N'eut à brouter que de maigre pâturage.

L'écureuil poussant de nombreux cris de joie
Retrouva peu à peu glands, noisettes et noix.

Que nous soyons gazelle ou écureuil,
Homme, branche ou simple feuille ;
La nature nous condamne : tristes ou gaies
A vivre tels… qu'elle nous a fait !

09/10/02



LES MOTS

 

L'avez-vous vécu, cette avalanche de mots
Assénée violemment par la bouche d'un sot ?

Ces mots qui glissent lentement sur mon corps
La porte étant fermé ils s'agglutinent dehors.
Les mots que l'on murmurent en tendre trémolo,
Que l'on chuchote ensuite dans la gamme du " do ".
Mots qui s'accumulent,entourent, et paralysent
Mots qui dit plus haut : profaneraient l'église !
Des mots qui enfin deviennent un concerto,
Pour se changer soudain en symphonie de mots !
Imperméable, stoïque, indifférente,
Je fuis cette musique bien encombrante,
Ils finiront bientôt par user leur gosier,
Quant à moi je jette aux flammes du brasier
Ces mots que l'on prétend un bien impérissable
Qui ne sont, pour moi, que des mots méprisables !

L'avez vous vécu, cette avalanche de mots
Assénée violemment par la bouche d'un sot ?

07/01/03



L'HIRONDELLE EST PARTIE


Aujourd'hui le ciel est bleu, le vent me berce,
Je promène mon âme insatisfaite
Il manque à mon bonheur cette présence
Qui donne au ciel un petit air de fête.
L'hirondelle est partie !

L'été touche à sa fin, les rosiers sont fleuris
Le raisin doré a mûri sur la treille
J'entend toujours bourdonner les abeilles.
Et dans la grange il y a pourtant des nids,
Mais les hirondelles sont partie !

Vers de lointaines contrées survolant l'océan
Elle me quittèrent jusqu'à l'année prochaine
Et, devant cet hiver si triste qui m'attend
Mon cœur ce soir, Ami, a tant de peine…
L'hirondelle est partie.

Aurai-je le temps d 'atteindre le printemps
Revoir son corps effilé , son plumage brillant ?
La terre tourne lentement … Vers d'autres pays,
L'hirondelle est partie …

15/09/02


MA PLUME


Ma plume est partie en vacance, elle vagabonde
Loin des soucis, petits ou grands, loin de tout
Désirant explorer par de là l'océan : le monde
Loin des larmes, des sanglots loin de vous et de nous.

Ma plume est partie en vacance. Solitude bénie,
Je peux de la nature profiter d'abondance,
Oublier vos murmures, vos rires et vos cris ;
Ecouter les oiseaux chanter avec aisances.

Admirer la brillance du feuillage sous la pluie ;
Si mes yeux se brouillent parfois de désespoir
Surtout n'y prenez garde, c'est l'éclat de la nuit.
Dés la fraîcheur de l'aube à la douceur du soir,

J'attends de la vie, l' étincelle d'imprévue.
Ma solitude est grande, profonde est ma détresse,
Elle s'achève pourtant, dans un flot de tendresse
Enfin avec ma Muse, ma plume est revenue !

06/08/02

 

ME VOICI…


Me voici à nouveau parcourant ce papier
Avec joie, allégresse et un brin de gaîté

Plonges ton couteau au fond de mes entrailles ;
J'élèverai une gigantesque muraille.
Rien ne peut m'atteindre, rien ne peut me blesser ;
Mon âme en enfer a longtemps séjournée
Je ne suis qu'une épave défiant le temps
Avec une fierté qui survit cependant :
A l'angoisse, à la mort et à tous les humains
Ceux qui sourient, me fouettent ou me tendent la main.
Je suis devenue une statue de pierre,
Le socle solide, mais penché vers la terre,
Le corps est érodé par des années lumières
Le cœur s'est envolé…il était éphémère !

Me voici à nouveau parcourant ce papier
Pour toi qui va le lire…seras-tu le dernier ?

11/01/03

 

QUAND…


Quand tes rêves s'envolent par une lucarne
Que tes amis réchauffent de leur divagation
Ce grenier loué à une vieille carne
Qui ne savoure point votre imagination.

Quand ni le froid, ni la chaleur torride,
Empêche ta plume de parcourir son chemin
Pour refaire le monde ; Oh jeunesse splendide
Vous y passer la nuit, jusqu'au petit matin …

Quand la lune ironise vous observant encore
Assoiffés vous buvez aux sources de la vie.
N'oubliez jamais, quand reviendra l'aurore
L'étincelle de jeunesse qui aujourd'hui vous fuit…

15/12/02

 

 

QUI A DIT ?

Qui a dit : l'herbe pousse sur la terre ?
Je n'y vois que gravas et poussière…
Qui a dit : tout est régi par l'amour ?
Je n'y vois que la peur et la haine, tour à tour.

Qui a dit : regarde les yeux de nos enfants ?
Ils ont le regard vide de fantômes ambulants.
Qui a dit : regarde donc le ciel …
Je n 'y vois que le feu de l'enfer éternel !

13/11/01


TU VIENS ME DIRE AU REVOIR …


T'ai je vu ? si peu, tu viens me dire " au revoir "…
Les yeux par trop brillants, le dos à peine voûté
Je cache mon chagrin sous un sourire forcé
Suis je froide avec toi ? Oh sans le vouloir…

Tu viens me dire au revoir, je m'étais juré,
Te prendre dans mes bras, te couvrir de baisers,
De t'ouvrir mon cœur ; je reste les bras ballants,
" Au revoir mon petit, bien, maintenant à quand ? "

Ma gorge, trop serrée, pour émettre un seul son,
J'agite mon mouchoir, debout sur le perron,
Dés que tu es parti, les sanglots m'emportent
Je me jette sur mon lit tout en fermant la porte !

J'attendrai désormais patiemment ta visite
Et, les jours passeront sans nouvelles de toi
Me laissant dans la peine, un grand désarroi .
Sais-tu qu'à mon age, le sablier coule vite…

12/08/02

 

VIVRE


Je glisse à grands pas, toujours en avant
Je remplie ma journée jusqu'au bord de la tasse
Je la brûle, je la vis et parfois je l'entasse
Car pour la vivre bien, je n'est jamais le temps !

J'ai marché, j'ai couru, souvent je suis tombée,
Et puis j'ai continué à vivre : en express
Comme un train emballé, une boule de stress…
Qui court après la vie, que pour lui échapper !

09/09/02

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