SOMMAIRE

Défaite
J'ai marché sur son ombre
J'ai tué en moi
Ecartèlement d'âme
Viol charmeur (1)
Viol charmeur (2)

 

 

DEFAITE

Mon âme se déchire dans le silence de ma peine.

Elle crie !
....................Inaudible !
........................................D'un mal qui l'entraîne…
Elle pleure !
....................En larmes muettes
........................................L'amour qui l'enchaîne…


Mon âme écrase la violence de mes peurs…

Elle rie !
....................De l'inconscience
........................................De mes torpeurs !
Elle se moque !
....................De mes doutes
..................................... ..Et frayeurs !


Mon âme frôle l'indécent espoir d'un sourire.

Elle est complainte
....................Au son lugubre
........................................D'une note martyre…
Elle se répand
....................En source d'angoisse
........................................Qu'il faut maudire...

Mon âme se tait à la morale de la raison…

Elle refoule alors
....................Les sentiments troubles
........................................De la trahison…

Rejetant désormais sa tendresse en prison…

 

J'AI MARCHE SUR SON OMBRE

........................................Villanelle


J'ai marché sur son ombre à fleur de sa détresse,
Tant elle respirait le doute du bonheur,
Je voulais simplement lui donner ma tendresse.



Ses mots étaient si doux si remplis de liesse,
J'ai cru avoir guéri son instant déshonneur,
J'ai marché sur son ombre à fleur de sa détresse.



Il suffit d'un instant pour que le cœur s'oppresse,
Inquiétude silence au chant dévastateur,
Je voulais simplement lui donner ma tendresse !



Harcèlement dit-elle et ce mot qui me blesse
Méprise la pensée en mon for intérieur,
J'ai marché sur son ombre à fleur de sa détresse !



Comme le tourbillon qui m'entraîne et s'affaisse,
Je suis seul désormais à supporter mes pleurs :
Je voulais simplement lui donner ma tendresse !



C'est dans le désarroi que mes amis me laissent,
Sans réponse je suis, mourrant en ma douleur ;
J'ai marché sur son ombre à fleur de sa détresse,
Je voulais simplement lui donner ma tendresse.

 



 

J'AI TUE EN MOI…


J'ai tué en moi ce qu'il y avait de plus beau. Alors l'orage m'a montré son mécontentement et ses larmes m'ont tourné le dos.
Les fleurs qui composaient mon Printemps ont pris des couleurs tristes, leur pétales colorés se sont clos.
Les animaux qui naguère brillaient de milles élans semblaient ignorer ma présence.
Mais, je vis ?


J'ai tué en moi ce qu'il y avait de plus noble. Il le fallait ! Comprenez-moi !
Seules tes oreilles m'écoutent, Nature, mais aujourd'hui tu te fais sourde à ma raison.
Demande aux hirondelles de regarder en face le poète dément, et dis aux troubles senteurs de ne pas m'en vouloir si je reste enrhumé de pensées noires…
Mais, je vis ?


J'ai tué en moi ce qu'il y avait de plus simple. Il le fallait ! Comprenez-le !
Je marchais sur de l'herbe incandescente et plus je l'embrassais, plus je me noyais…
J'entourais tant de sentiments qui voguaient sur l'eau mais arrachés à la surface, ils s'envolaient…
Je croyais en ton corps qui battait mon cœur mais la télépathie était brouillée.


J'ai tué en moi ce qu'il y avait de plus beau ! Pour ne pas souffrir tes regards pleins de tendresse, doux rossignol sur l'échine d'un chevreuil…
Pour ne pas subir le trop grand désespoir que les humains nomment d'un nom que je ne veux plus nommer, pour ne pas être l'animal qui sans onde se fait caresser par quelque oiseau à l'aile meurtrie…
Bêtise…
J'ai tué en moi l'être que je chérissais le plus… Moi…

 



ECARTELEMENT D'AME


Ame écartelée
.............aux quatres angles des passions,
jalousie
.............amour
............. .............colère
............ .............. .............injustice...
et l'ombre qui sans cesse se joue de la lumière....



Ecartèlement de sens,
.............aux quatre coins de la déraison...
folle attente,
.............chaud regard
............ ..............une main tremble
............. ............ ..............pleine jouissance
et la nuit joue à cache-cache avec le jour...



Ecartèlement de vérités,
.............aux antipodes de la sagesse,
repos subtil,
.............la vie renait
............. .............et pleurent deux coeurs
............. ............ ..............qui ne doivent s'aimer...

je sens l'ébranlement d'un corps qui ne se repait pas....

 

VIOL CHARMEUR (1)

 

Tes barbelés-regard acèrent les entrailles de mon cœur,
Mais je veux puiser en tes yeux l'inavouée douceur
Ta haine me poursuit d'éclairs en râles,
Je veux me faire plaisir même en te faisant mal !

Tu as les poignets brûlants comme pour carboniser
La peau de mes doigts qui ne veulent que t'embrasser,
Mais je veux aussi ta chair au sang animal,
Même si à me faire plaisir je te fais mal !

J'ai dénudé ton corps d'étoffes ridicules,
Pour que mes veines deviennent tentacules !
Tes seins aiguisés me tailladaient de mépris sale,
Mais je leur ferai plaisir, même si c'est mal !

Le triangle ombreux hérissé tu fuis l'office,
Tu me bouscules et m'éloignes d'entre tes cuisses,
Malgré cela je veux ne voyant pas ton air pâle,
Te faire plaisir même en te faisant mal !

 

 

VIOL CHARMEUR (2)

 

Barbelé-regard
..........emprisonnant ton cœur
M'assaille de sagaies à l'horrible insulte !
Pourtant,
Je violerai en tes yeux la sauvage douceur ...

 

Kalachnikov-soupir
..........dont se dope ton mépris,
Me pourfend d'éclairs aux éclats meurtrissures !
Pourtant,
Je creuserai en ton sein la sauvage liqueur ...

 

Acide-larme
..........qui ronge ta douleur,
Brûle de rage la passion qui m'étreint !
Pourtant,
Je dégusterai en ton pleur la sauvage plainte ...

Impassible souffrance,
..........qui sauve ta vertu,
Silence et abandon sont tes meilleures armes !
Hélas !
J'avais tant souhaité pénétrer en ton âme !

 

 


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