PIECE DE THEATRE

Vaudeville

par Pierre BRANDAO

HERMAPHRO - DITES ? ? ?

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ACTE 2


PERSONNAGES :


- LE PÈRE
- LA MÈRE
- ROGER
- IRÈNE
- LE PSY HONORE FALUS

Nous retrouvons le même mobilier, et l'action se situe en soirée.
La mère trépigne d'impatience, attendant certainement un visiteur.


SCÈNE 1

LA MÈRE

LA MÈRE : Pourvu qu'il arrive avant les autres ! I1 faut absolument que je lui parle en privé ; sinon, il sera influencé par les autres, et j'aurai du mal à le convaincre. Quelle famille de cinglés ! Seul un esprit logique pourra les faire redevenir raisonnable. Et si la raison ne suffit pas, l'argent, lui, sera l'acteur de la décision finale, cela ne fait aucun doute.
Mais qu'est-ce qu'il fait ! I1 est déjà dix-neuf heures trente, ça fait bien longtemps qu'il aurait dû quitter la clinique ! Je le sais lent, mais là il dépasse les bornes ! Serait-il en train de faire la discussion avec un escargot en chemin ? Il est tellement prévenant que jamais il n'oserait le dépasser ! Ah, ce médecin ! lorsqu'il est plongé dans l'étude de la psychologie, il donne l'impression de voler dans les nuages ! Plus dure est la chute ! il se sert de sa blouse blanche comme d'un parachute ! Ce dont j'ai peur, c'est qu'il se mette à philosopher : car ses pensées sont tellement profondes que les sapeurs pompiers eux-mêmes ne réussiraient pas à le sortir du trou métaphysique dans lequel il est plongé !
Heureusement qu'il s'entend bien avec Irène ; il faut dire, l'étude de la psychologie a certainement dû l'aider. J'espère qu'il pourra lui faire entendre raison.

 

SCÈNE 2

LA MÈRE, IRÈNE

IRÈNE (entrant) : Alors, il n'est toujours pas là ? De toute façon, je ne changerai pas d'avis !

LA MERE : C'est tout de même malheureux que je sois la seule à avoir du bon sens dans cette maison !

IRÈNE : Le bon sens, c'est d'aller là où l'on a envie d'aller ; non où l'on se sent obligé. De plus, tu pourrais profiter d'une situation qui te permettrait de réaliser pas mal de souhaits...

LA MERE : Ce que je veux, c'est ton bonheur ; et celui de ton frère. Et je reste intimement convaincue que la voie que vous choisissez n'est pas la bonne...

IRÈNE : Tu es toujours la même ; tu décides pour nous sans demander notre avis ; tu refuses de comprendre que nous n'avons plus cinq ans, et que nous sommes capables de gérer notre avenir et notre corps à notre guise.

LA MERE : Pour ce que tu en fais, de ton corps !

IRENE : Parce que toi tu as réussi à le rendre beau ? T'es-tu seulement regardée dans une glace, maman ? Si la maxime est vraie, et si je ne change pas maintenant, je plains le garçon qui m'aurait épousée !

LA MERE : De quelle maxime parles-tu ?

IRENE : Si tu veux savoir comment sera ta femme dans vingt ans, regarde sa mère !

LA MÈRE : Merci pour moi ! Tu oses me dire ça, alors que j'essaie de me rendre plus désirable encore pour ton père !

IRENE : Ce qu'il a certainement envie d'embrasser, c'est de la peau... et non de la peau... made !

LA MERE : Je te fais remarquer que grâce à cette pommade, je n'ai pas les rides des femmes de soixante-dix ans !

IRÈNE : Oui, sauf que toi tu n'as que quarante ans ! Et les rides que tu as, c'est grâce à la couche de cochonneries que tu appliques que tu les as ! Tu en mets une telle dose qu'on dirait une crème dessert renversée !

LA MÈRE : Tu es odieuse avec ta mère ! Va dans ta chambre !

IRÈNE : Je te rappelle que je n'ai plus cinq ans, c'est fini depuis longtemps ces ordres idiots ! De plus sache qu'en psychanalyse, punir un enfant en l'envoyant dans sa chambre, c'est l'obliger à considérer ce lieu comme un endroit de restrictions de libertés ; alors qu'il y dort, dans cette chambre, et qu'il est donc plus sujet à cauchemars !

LA MÈRE : Tiens donc, tu as repris tes études ? C'est dommage que ça ne t'ait servi à rien. Alors laisse tomber tes remarques idiotes, veux-tu ?

IRÈNE : Je vais y aller dans ma chambre, mais une dernière fois, je te demande de revenir sur ta décision, et de me laisser faire ce que bon me semble.

LA MERE : Non ! Je n'ai pas envie que plus tard tu m'accuses de n'avoir rien fait pour t'empêcher de commettre l'irréparable : toi et Roger resteront ce que vous êtes. Plus tard je sais que vous me remercierez, et que l'on rira tous de cette période, comme d'une bonne blague.
(on sonne)
Va dans ta chambre, jusqu'à ce que je t'appelle. Je tiens à expliquer la situation à ton psy, et ceci moi-même...

IRÈNE : Tu permets tout de même que je lui ouvre ?
(elle se précipite à l'entrée, et ouvre la porte. Un homme en costume chic apparaît. Elle lui dit, assez bas pour ne pas se faire entendre de sa mère :)
- Bonjour, docteur. Quelque soit le montant qu'elle vous propose, refusez. J'ai le triple pour vous... et n'oubliez surtout pas qu'un secret nous lie tous les deux...
(haut) : Je vais dans ma chambre, à tout à l'heure.


SCÈNE 3

LA MÈRE, LE PSY

LA MERE : Ah, enfin, vous voilà ! Seul vous pouvez remettre les choses en place ! Un vent de folie a frappé cette maison, et seul un homme aussi droit et logique tel que vous pouvez éradiquer cette tempête ! Acceptez-vous cette mission ?

LE PSY : Doucement, doucement, pas plus vite que la chanson voulez-vous... Puis-je d'abord savoir de quoi il s'agit ?

LA MÈRE : Avant tout, asseyez-vous ; vous aurez besoin de rester assis, car ce n'est pas du tout évident à comprendre, encore moins à admettre. En clair, voilà la situation Roger est enceint, et veut garder son bébé ; Irène devient homme, et cela lui convient. Quant à mon mari, j'ai l'impression qu'il a perdu la tête : il veut ouvrir un zoo…

LE PSY (se levant) : Franchement, je n'apprécie pas du tout cette plaisanterie. Voyez-vous, je sors à l'instant de chez Hugo, le pauvre est de plus en plus mal, et ça me chagrine. J'ai donc l'esprit occupé à autre chose qu'à écouter des salades. Vous me voyez en colère, Madame, je ne suis pas homme à déplacer pour rien !

LA MERE : Écoutez, écoutez ! Tout ce que je vous dis est la stricte vérité ! Et vous me connaissez assez pour savoir que jamais je n'aurai osé vous déranger dans vos, comment dire, occupations... Je trouve moi aussi cette situation grotesque, mais les faits sont là, et je veux rétablir l'équilibre dans cette famille ; vous êtes le seul à pouvoir m'aider...

LE PSY (agacé et se forçant à rire) : Ah ah ah ! Voilà ! J'ai rigolé ! Je peux partir maintenant ?

LA MÈRE (criant) : Irène ! Puisque vous ne me croyez pas, vous allez voir vous même ! Irène !

 

SCÈNE 4

LA MÈRE, LE PSY, IRÈNE

 

IRÈNE : Que se passe-t'il ? J'ai encore fait quelque chose de mal ?

LA MERE : Ton cher parrain ne me croit pas. J'aimerais que tu lui montres tes poils...

IRÈNE (montrant un de ses bras) : Voilà. Cela vous suffit ?

LE PSY : I1 arrive à beaucoup de jeunes filles durant leur croissance d'avoir une pilosité plus marquée que la normale. Je ne vois pas en quoi cela devrait m'étonner...

IRÈNE : Et vous n'avez pas remarqué que ma poitrine n'était plus aussi forte qu'avant ? Cà aussi c'est un phénomène de croissance ?

LE PSY : Tu as certainement voulu maigrir plus que de raison, Irène. Fais attention à l'anorexie…

LA MERE : L'anneau quoi ? ? ? C'est une nouvelle bague ? Ah, ces jeunes, à vouloir tout réinventer…

IRÈNE : Honoré, n'utilisez qu'un vocabulaire simplet avec ma mère, d'accord ? Voulez-vous voir entre mes jambes si ce qu'il s'y pousse est un phénomène purement de puberté ? Parce que nous avons deux points communs tous les deux, parrain : on aime la psychologie et nous sommes dotés tous deux d'un sexe !

LE PSY : Qu'est-ce que tu me racontes ? Serais-tu devenue folle ?

IRENE : Folle, moi ? C'est vous qui allez le devenir ! Donnez-moi votre main, et vous allez voir si je suis folle !

(elle s'approche prestement du médecin, lui saisit la main et esquisse le geste…)

LE PSY : Mais… Voyons Irène ! Que fais-tu ! Pas devant ta mère quand même ! Arrête ! D'accord, d'accord ! je te crois ! Pas besoin d'être vulgaire !

LA MÈRE : Cela suffit, Irène, rentre dans ta chambre. Je crois que ton médecin a compris, et nous croit désormais...

LE PSY : Mais alors, si pour Irène c'est vrai, l'est-ce aussi pour Roger ?

IRÈNE : Mais oui ! Ce que maman ne veut pas comprendre, c'est que l'équilibre se rétablit de lui-même ! Car si Roger prend ma place de fille, puisque mère, moi je prend sa place de garçon, et devient leur fils !

LA MERE : Va dans ta chambre ! Tu vas lui faire mal à la tête !

LE PSY : Je crois plutôt que je vais devenir fou...


SCÈNE 5

LA MERE, LE PSY FALUS

 

LA MÈRE : Maintenant, je pense qu'il vous sera plus facile de comprendre la situation. Comme je vous disais, je veux que tout redevienne comme avant : Irène doit rester une femme, et Roger ne doit pas mettre au monde ce monstre enfanté par une bizarrerie de la nature…

LE PSY : Elle doit bien porter un nom, cette bizarrerie…

LA MERE : Il est encore possible de les faire changer d'avis, car je sais que vous êtes de bonne influence sur eux, même si Irène a cessé sa thérapie. Je me souviens qu'elle disait de vous que vous étiez très attentionné à son égard…

LE PSY (bas) : Surtout à son porte-monnaie…

LA MERE : Vous connaissez les choses de la vie, et saurez rendre la raison à mes enfants. C'est pour cela que je vous ai fait venir.

LE PSY (s'épongeant le front) : Vous croyez qu'un simple serviteur d'Hippocrate pourra résoudre votre problème, alors que c'est à vous, parents, de trouver la solution ? J'aurai beau invoquer ma science et mon psychisme, si vos enfants ont perdu la raison et le sens des valeurs de la vie, je ne puis rien pour eux. Regardez Irène : ça fait trois ans maintenant qu'elle ne vient plus aux séances ; que voulez-vous que j'y fasse ? Je ne peux pas l'y obliger !

LA MÈRE : A vrai dire, docteur, c'est nous qui lui avons demandé de cesser : ça nous revenait trop cher cette histoire là ! Et on l'a cru sauvée lorsqu'elle a commencé ses études en psycho -je ne sais plus trop quoi- .Mais je vous le répète : ils ont plus confiance en vous qu'en celui que vous servez : Hypocrite vous dites ? j'espère que vous ne me cachez rien… Mes enfants vous ont toujours estimé, et ils vous écouteront, j'en suis persuadée. Je vous laisse réfléchir pendant quelques minutes, le temps de vous préparer un café, et ensuite, vous me direz ce que vous avez l'intention de faire.

LE PSY : Hippocrate ! Madame Courbert ! Hippocrate ! Tout ce que je peux faire, c'est discuter avec eux; connaître leur véritable motivation, et...
(la mère va dans la cuisine, et dit en partant...)

LA MERE : Continuez, docteur, je vous écoute...

LE PSY (bas) . La dernière fois que je suis venu, elle est revenue de sa cuisine en me disant qu'elle n'avait rien entendu...
(fort)
Je disais donc qu'il me fallait discuter avec eux, connaître leur véritable motivation, trouver les arguments et les interrogations qui pouvaient découler de leurs décisions ; vous savez, c'est plus d'un religieux que d'un psychologue dont vous avez besoin...
(pas de réponse)
J'ai encore l'impression de parler pour rien...

LA MÈRE : Continuez, continuez, je vous écoute...

LE PSY : Car si tel est leur choix, c'est que cela répond à un profond mal d'être. Leur avenir à tous deux leur semble bouché...

LA MERE : Pas Roger !

LE PSY : Et ils se sentent bien faibles...

LA MERE : Pas Irène !

LE PSY : Aussi l'écoute est le meilleur remède qui soit ! J'ai rencontré dernièrement des loubards, et ils m'avouaient qu'eux aussi voulaient changer leur vie, leurs habitudes : ils en avaient marre de voler, violer, insulter à tout bout de champ, sans en subir les conséquences judiciaires, l'Etat de droit étant de plus en plus permissif ; certains ressentaient la prison comme un hôtel de luxe bien pratique pour y dormir l'hiver ; nous en sommes réduits à considérer l'horreur comme un fait banal, et même les ecclésiastiques ont du mal à comprendre les limites de l'action humaine.
Alors lorsque deux êtres décident de bousculer la page de leur destin, pouvons-nous les blâmer ? Se rapprocher de Dieu, c'est se connaître avant tout dans sa propre existence : en cela la psychologie est importante, car l'individu considère sa personne comme étant Dieu à part entière. Le " qui suis-je " n'a pas cessé de s'interroger, il en a même occasionné des meurtres, -ou suicides, si vous préférez ; les ouailles de l'Église n'ont plus cette mentalité d'avant, et remettent systématiquement en question ce que leur apprend le catéchisme et les tables de la loi divine. Alors nous, les psys, qui nous nous efforçons à comprendre les méandres des esprits perturbés, pensez-vous ! On peut aussi devenir fou ! C'est pour ça que nos consultations sont si chères : chaque patient est un danger potentiel ! Nous avons un vrai métier à risques, nous !
"Tu ne tueras point ton prochain", disait l'évangile : d'accord ! Tuons l'autre ! On verra après si les Furies s'acharnent sur nous. Non ? Et bien, recommençons ! Et ainsi de suite pour tous les commandements !

LA MÈRE (s'encadrant devant la porte, ébahie) : Mince ! I1 plonge ! I1 faut que je trouve un moyen de l'arrêter ! Oh, le psy ! votre café ! Votre café ! I1 est noir comme vous l'aimez, n'est-ce pas ?

LE PSY : Comment ? Ah, oui ! Merci beaucoup... Que disais-je ? Oh, je ne sais plus, j'ai perdu le fil de mon discours...

LA MÈRE : La corde de vos pensées, plutôt, sur laquelle vous êtes pendu... Ce que j'attends de vous, docteur, c'est qu'Irène et Roger changent d'avis. I1 en va de l'avenir, pour le bienfait de cette maison et des œuvres pour lesquelles vous collaborez…

LE PSY : Franchement, je ne vois pas en quoi la décision grotesque de vos enfants influencerait les associations de bienfaisance que j'ai le privilège de servir…

LA MÈRE : Non ? et bien, regardez.
(elle sort une liasse de billets)
Si vous réussissez dans votre démarche, cet argent est pour vous ; il y a exactement quinze mille francs, soit l'équivalent d'un ensemble informatique : n'est-ce pas de cela dont vous rêviez il y a quelques temps ? Vous travaillez pour moi, et je vous promets un nouvel ordinateur. Qu'en pensez-vous ?

LE PSY (réfléchissant, et s'éloignant un peu) : Je ne sais pas ce qui lui prend, elle a l'esprit totalement formatée ! A moins que ce soit un problème de mémoire incompatible… elle tourne au plus bas niveau… Va falloir qu'elle voit un confrère, son processeur semble avoir des ratés ! Le pire, c'est elle qui joue le rôle de la carte-mère ! Et puis, pourquoi prendre un ordinateur alors qu'Irène m'en promet quatre ? D'un autre côté, la fille tiendra- t'elle sa promesse ? I1 vaut mieux ne pas trop s'engager, et de trouver une alternative pour récolter un maximum... Après tout, au diable les remords ! C'est pour le bien des associations !
(il se tourne vers la mère)
Écoutez, je ne peux rien vous promettre mais je veux bien essayer. Toutefois, il me faudrait être sûr d'apporter à mes membres une preuve concrète du travail que je vais effectuer pour vous et dont ils seront bénéficiaires à long terme… Vous voyez ce que je veux dire ?

LA MÈRE : Je vois très bien ; voici la moitié aujourd'hui, l'autre une fois votre tâche terminée. Mais dites-moi, c'est en médecine que l'on vous a appris à racketter ? Hypocrite vous a bien formé à cet exercice !

LE PSY : Hippocrate, Mme Courbert ! Hippocrate ! Je ne suis que son humble serviteur ! c'est notre maître à penser ! Croyez bien que cet argent ne servira qu'à aider les plus nécessiteux !

LA MERE : I1 est important pour moi que vous réussissiez. Vous m'avez bien comprise ?

LE PSY : Je suis votre obligé, Madame, puis-je vous demander de faire venir Irène ?

LA MÈRE : Bien sûr. Irène !
(à ce moment la sonnerie du téléphone retentit)
Oh, excusez-moi ! Allô ? Docteur Globuleux ? Non, je ne vous connais pas. Oui, c'est bien Madame Courbert qui vous parle. Je suis effectivement la personne que vous demandez. Pourquoi j'ai une voix d'homme ? Mais non, je parle du nez ! Oh, ne vous excusez pas, j'ai l'habitude. Tiens, tant que je vous ai au téléphone, pensez--vous qu'une opération est nécessaire pour parler comme tout le monde. C'est plus qu'indispensable ? Merci, vous êtes aimable... et diplomate aussi... De quel hôpital vous m'appelez ? Oui, qui m'y demande ? Tante Erika ? Que lui est-il arrivé ? Une crise de démence ? Décidément, c'est la journée ! Bon, et bien j'arrive, oui... oui... tout de suite...
(elle raccroche)
Désolée, docteur, mais vous avez certainement compris que je devais aller à l'hôpital. Ca m'ennuie, j'aurai bien voulu participer à votre discussion avec Irène. Elle n'est toujours pas là ? Irène !
(Irène sort de sa chambre)
Tante Erika vient d'entrer à l'hôpital, je vais à son chevet. J'aimerai que tu discutes un peu avec ton psy... A tout à l'heure...
(elle fait un clin d'œil au psy, prend sa veste et son sac et quitte la pièce).
Ah, au fait ! tu as eu de la visite : je l'ai mise à la porte, c'était ta Claudine ! Je ne veux jamais la voir à la maison, c'est compris…

IRÈNE (pensive): C'est bizarre... Tante Erika est morte il y a deux ans...


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